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Services financiers

Maurice sur la carte des pays où la signature numérique est une réalité

3 novembre 2023, 22:00

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Maurice sur la carte des pays où la signature numérique est une réalité

(De g. à dr.) : Les ministres Deepak Balgobin et Mahen Seeruttun, et le président du board de la FSC Mardayah Kona Yerkunondu, au lancement de la signature numérique, le 23 octobre

Le recours à la signature sécurisée d’un document sans se déplacer fait partie du fonctionnement des services financiers locaux depuis le 23 octobre. Une vaste campagne de sensibilisation est envisagée pour mieux la faire connaître.

Maurice vient de franchir une étape déterminante dans l’évolution du mode d’opération de son environnement des affaires. Deux ans après s’être doté de Mausign comme autorité de certification, Maurice vient de faire son entrée sur la liste restreinte de juridictions où des documents peuvent être signés numériquement. Le lancement officiel de ce nouveau service s’est fait le 23 octobre au siège de la Financial Services Commission (FSC) à Ébène.À cet effet, la commission a lancé une foire aux questions et projeté une vidéo informative sur le sujet.

Avec le lancement de la signature numérique, Maurice envoie un message clair à la communauté internationale des affaires : la juridiction dispose du cadre nécessaire pour que deux parties qui veulent concrétiser une transaction puissent le faire sans se déplacer. Le support papier dans des transactions d’affaires se transforme en support numérique. Pour le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Mahen Seeruttun, c’est un message fort envoyé aux investisseurs étrangers. «Encore une preuve que Maurice est loin d’exagérer si elle revendique le qualificatif de juridiction préférée de la région car ceux à la recherche d’un environnement serein et sûr pour des projets d’investissement avantgardistes trouveront des outils technologiques soumis à un contrôle rigoureux.»

Sur ce plan, Mausign se range du côté des organismes de certification ayant recours à un système de contrôle et de sécurité informatiques qui permet de vérifier et de chiffrer les données des clés publiques. Au fait, un fichier numérique renferme les données sur l’identité d’une personne/organisation à qui un tel certificat est fourni. Le côté business de cette percée de la juridiction n’aura pas échappé au ministre Seeruttun. «Selon les données de Statista», a-t-il indiqué, «le marché de la signature numériquereprésente une valeur de USD 3,9 Mds (Rs 175 Mds) qui pourrait s’élever à quelque USD 43,43 Mds (Rs 1 947 835 500 000) d’ici 2030.»

Finalement, la pandémie Covid-19 n’aura pas fait que des malheureux. Un des secteurs de l’économie, qui a été le moins affecté, est celui des services financiers. Car ses activités ne reposent pas sur des supports matériels comme le transport public ou le déplacement. La technologie a démontré que le modèle numérique a permis la continuité de ses activités. La signature numérique est une réalité qui a le vent en poupe car les entreprises ont tendance à favoriser cette formule pour signer des contrats à distance.

Mission accomplie, a commenté le ministre des Technologies de l’information et de la communication (TIC), Deepak Balgobin. Son ministère aura joué un rôle de premier plan pour que la signature numérique devienne une réalité pour la juridiction. Il n’a d’ailleurs pas dissimulé sa satisfaction. «Avec Mausign», a-til souligné, «Maurice a rejoint la ligue restreinte des pays ayant leur propre certification en signature électronique.» Pour sa part, le Chief Executive de la FSC, Dhanesswurnath Thacoor, a trouvé que «la juridiction dispose d’un atout considérable qui devrait lui permettre de hausser le niveau de sa compétitivité par rapport à ses concurrents»