Le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Avinash Ramtohul, a révélé que la Mauritius Post Ltd (MPL) a recruté 462 personnes au cours des dix dernières années. Toutefois, 106 d’entre elles ont déjà démissionné, ce qui soulève des interrogations sur la stabilité de cette compagnie publique.

Entre 2021 et 2024, les recrutements se sont intensifiés, avec un pic de 181 embauches en 2024 contre seulement six en 2023. Le ministre Ramtohul a attiré l’attention sur une disparité géographique : la circonscription de Flacq-Bon-Accueil (no 9), d’où venait l’ancien ministre des TIC, Deepak Balgobin, se distingue avec 99 recrutements alors que dans la circonscription de Quartier-Militaire–Moka (no 8) de l’ancien Premier ministre, Pravind Kumar Jugnauth, il y a eu 58 recrutements. «Je me demande bien pourquoi», a-t-il ironisé, laissant planer un doute sur la transparence du processus.

Le flou entourant les critères d’embauche est renforcé par l’absence de réponses claires du département des ressources humaines de MPL. Le ministre n’exclut pas un audit pour faire la lumière sur ces pratiques, tout en précisant que la décision reviendra au conseil d’administration, qui opère de manière indépendante.

Côté finances, la situation est préoccupante : au 30 juin 2024, MPL affichait une perte de Rs 86 millions, un déficit actionnarial de Rs 2 milliards et un déficit de pension de Rs 2,6 milliards. Le tout sur fond de dépenses controversées comme l’achat d’une voiture à Rs 3,5 millions pour l’ancien Chief Executive Officer. Autre point soulevé : le contrat mensuel de Rs 1,2 million alloué à Proguard Ltd, même si les services rendus restent incertains.