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Straight to the point
Mauvais signal
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Straight to the point
Mauvais signal
L’express a pris le parti de ne pas donner la parole aux lobbies sectaires et autres extrémistes, aux paroles éructées dans les cérémonies religieuses. Cependant, les propos du Premier ministre – on ne parle pas là d’un simple président de socioculturel ou candidat mais du premier homme du pays – étaient suffisamment graves pour que nous signalions quel type de discours il avait fait à BelleMare dimanche, dans notre édition d’hier. La preuve : la décision de Shakeel Mohamed de se retirer de la course. Mais nous avions volontairement tu ses références à des divinités, une religion, un pays, dans sa diatribe communale.
La couverture de cette campagne électorale, qui démarre sous le sceau immonde du communalisme, s’avère difficile pour nous, qui ne voulons pas donner voix aux écarts racistes, castéistes, communautaristes, pour ne pas allumer le feu, tout en informant et en étant conscients de cette réalité.
Pravind Jugnauth a toujours voulu se poser en modèle : est-ce cela qu’il veut montrer ? Un leader qui se sert de la religion pour dénigrer ses adversaires ? Est-ce ce genre de modèle médiéval dont on a besoin en 2024 ? À l’heure où tout peut s’enflammer sur les réseaux sociaux ? Le PM est en contradiction totale avec l’appel lancé lorsqu’il a annoncé la dissolution du Parlement… Même sortant et candidat, il est à la tête de ce pays. S’il doit y avoir quelqu’un qui montre l’exemple, se hisse au-dessus de la mêlée, c’est lui. Or, dimanche, il a montré son côté obscur. Il a donné le ton de la campagne – mesquine et communale – et devra en porter la responsabilité.
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