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Élections

Même scénario cinq ans après

13 mai 2024, 13:00

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Même scénario cinq ans après

Impression de déjà-vu. Hier, le président de la République, Pradeep Roopun, a émis le writ of elections un jour avant la date limite pour les élections partielles qui doivent se tenir dans la circonscription n°10, Montagne-Blanche–Grande-Rivière-Sud-Est. À quelques jours près, c’est le même scénario de 2019 qui se rejoue…

Le 13 février, Vikram Hurdoyal a démissionné en tant que député, ouvrant la porte à des élections partielles. Pravind Jugnauth avait alors 90 jours pour émettre la notice pour les élections partielles, annonçant ainsi la date du Nomination Day et des élections. Le lendemain de cette démission, le Premier ministre a déclaré : «Mo’nn dir pou ena enn parsiel, pou ena enn parsiel.» Il a attendu le 89ᵉ jour pour émettre la notice. En 2019, Vishnu Lutchmeenaraidoo avait claqué la porte du gouvernement le 21 mars, démissionnant comme ministre et député à la fois. Quelques jours après, le Premier ministre avait affirmé que les élections partielles dans la circonscription n°7, Piton–Rivière-du-Rempart, seraient tenues et il l’avait réitéré à plusieurs reprises après. Alors qu’il avait jusqu’au 21 juin pour émettre le writ, il l’avait émis le 18 juin, quelques jours avant la date limite.

Quant au Nomination Day pour la partielle du n°10, il a été fixé au 11 juillet. La loi précise que le dépôt de candidatures doit se faire 60 jours après le writ, ce qui est le cas présentement. En 2019, le délai maximal pour le Nomination Day avait également été respecté, fixé pour le 19 août. Quant aux élections, la date fixée est le 9 octobre alors que la loi prévoit un délai maximal de 90 jours après le writ. Il y a cinq ans, la date avait été fixée au 13 novembre. Dans les deux cas, les dates ont été fixées à quelques jours des échéances maximales.

Pour rappel, en 2019, la Nomination Day avait eu lieu, les candidats avaient été enregistrés et la campagne avait débuté. Mais le 6 octobre, Pravind Jugnauth avait dissous le Parlement et avait annoncé les élections générales, rendant caduc tout le planning pour les élections partielles. Cette année, le Parlement sera automatiquement dissous le 21 novembre, soit cinq ans après la première séance de ce mandat. Si les élections ont lieu à la date prévue, le nouveau député ne siégera que quelques semaines…