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Tourisme

Mer turquoise et sable blanc : Les beaux jours sont de retour

29 mai 2024, 22:00

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Mer turquoise et sable blanc : Les beaux jours sont de retour

Les touristes ont retrouvé l’eau turquoise et le sable blanc de Maurice et les opérateurs peuvent à présent sortir la tête de l’eau.

Il a fallu plus de trois ans pour enfin voir les sourires réapparaître sur les visages des opérateurs touristiques. Ces derniers se disent soulagés car le tourisme a rebondi après de nombreux défis. Même certaines chaînes de télévision françaises se réjouissent de promouvoir la destination Maurice, au grand bonheur de ceux qui travaillent dans ce secteur.

En plus du sable blanc et de la mer bleue limpide, des chaînes de télé étrangères, notamment TF1, avec son émission «50’ Inside», ont rediffusé, le 15 mai, une émission sur l’île Maurice sur la chaîne YouTube. Présentée comme «île du paradis», cette émission montre qu’avec un budget restreint, un étranger peut profiter de vacances bien méritées dans l’île. Certains ont relevé ce pari, notamment une famille de cinq personnes, avec un budget de 100 € par jour (environ Rs 5 100). Pendant trois semaines, même en logeant chez un proche, ils ont pu profiter de la beauté de l’île. De même, un couple plus aisé, a passé une lune de miel de 12 jours pour 6 300 € (environ Rs 321,300). Le service haut de gamme dans un hôtel de luxe au bord de l’eau a évidemment un coût.

La réalité montre que les touristes sont bien présents et leur nombre pourrait encore augmenter avec les vacances d’été qui approchent. En effet, selon les chiffres publiés par Statistics Mauritius, de janvier à avril dernier, 432 805 personnes ont visité Maurice contre 414 228 pour la même période en 2023. Même les commerçants, comme le président des All Beach Hawkers, Joomeet Aubeeluck, soulignent un retour vers des jours meilleurs. «On peut dire que la continuité est là, même si les recettes ne sont plus les mêmes. Les touristes préfèrent acheter de petits produits comme des bracelets artisanaux.» Il note cependant que certains clients habituels sont devenus plus discrets dans certains hôtels. «Ils ne viennent plus dans nos hôtels, nous avons même perdu contact avec eux.»

L’optimisme est grandissant chez les grands groupes hôteliers, comme le souligne le président de l’Hotel and Restaurant Employees Union (HREU), Preetam Bhugloo. Ce dernier, qui travaille également pour la chaîne Beachcomber, confirme que les hôtels sont complets. «Nous avons retrouvé notre rythme et nous pouvons même dire que le nombre de clients a augmenté.» Il précise que les touristes viennent en grands groupes. «Certains réservent l’hôtel en entier pour quelques jours, avec toutes les commodités offertes. Cela devient même une tendance récurrente.»

Il ajoute que pour la période des vacances, plusieurs hôtels affichent déjà complets. Cependant, le principal problème rencontré est le manque de personnel. «Nous avons dû recourir à la main-d’oeuvre étrangère. Nous avons recruté des Nigérians, des Indiens, des Népalais et des Malgaches.» Il reconnaît que les jeunes Mauriciens préfèrent travailler sur les bateaux de croisière plutôt que dans les hôtels. «Les sacrifices à faire, comme célébrer le Nouvel An au travail, semblent trop pénibles pour ces jeunes. Nous avons essayé de recruter des Mauriciens pour remplacer ceux partis à la retraite mais cela n’a pas été possible.»

Par ailleurs, dans le secteur des plaisanciers, le public local semble déterminé à s’offrir des moments de loisirs, constate le président des plaisanciers, Prem Beerbaul. «Il n’y a pas énormément de touristes. Ce sont les Mauriciens qui semblent davantage apprécier les joies de la mer et de la vie. Cependant, il faut préciser que ces derniers temps, le climat ne nous a pas été très favorable.» Malgré cela, le retard accumulé pendant la pandémie du Covid-19 commence à se résorber.

Une nouveauté qui semble gagner en popularité est les soirées en catamaran. «Les gens organisent des fêtes nocturnes sur un catamaran. Ils peuvent aller travailler le matin et s’amuser en mer le soir.» Bien que la situation soit globalement positive, le principal problème reste la hausse continue du coût de la vie. «Les investissements ne sont pas faciles à obtenir, et les prêts encore moins, mais nous parvenons à survivre.» Il conclut en précisant que la communauté des plaisanciers peut se résumer en un mot: des battants !