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Procès pour homicide à Mahébourg
Meurtre de Chandan Maunick en cour d’assises
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Procès pour homicide à Mahébourg
Meurtre de Chandan Maunick en cour d’assises
Faisant l’objet d’une accusation formelle réduite de coups et blessures ayant causé mort d’homme au lieu de celle de « manslaughter » devant la cour d’assises, Djamil Korumtallee a plaidé coupable.
Cela, dans le cadre du procès d’avoir tué le 1e juin 2018 Chandan Maunick, âgé de 21 ans, à Morcellement Lorette, Mahébourg. Et lors de l’audition de ce jeudi 16 novembre, cinq témoins ont été appelés à la barre, parmi la médecin-légiste, Dr Shaila Jankee-Prasad.
Ce procès tourne autour de la disparition de la victime depuis le 1e juin 2018 et son cadavre, en état de décomposition avancée, avait été retrouvé 23 jours plus tard dans une maison abandonnée à Morcellement Lorette, à Mahébourg.
C’est à la suite d’une enquête de longue haleine que la police avait procédé à l’arrestation de Djamil Korumtallee. Le jeune homme, alors âgé de 22 ans, de Bois-d’Oiseau, Plaine-Magnien, mis devant les faits, était passé aux aveux.
Djamil Korumtallee avait expliqué aux enquêteurs que son présumé complice avait rencontré la victime, le 1er juin, après que cette dernière revenait de la banque. Chandan Maunick s’y était rendu pour toucher sa première paie en tant que vigile au MITD. Son présumé complice lui aurait alors proposé de se rendre dans une maison abandonnée, à Mahebourg.
Ils se sont d’abord rendus chez Djamil Korumtallee qui est maçon de son état, où la victime a déposé sa bicyclette, et les trois se sont rendus à Mahébourg. Et c’est là que le drame s’est joué où la victime a été cogné contre le mur. À la police, Djamil Korumtallee dit être rentré chez lui après cela. Il dit avoir pris la bicyclette de la victime et l’avoir balancée sur un terrain en friche.
En cour, interrogée par Me Audrey Stephen-Sungeelee du Parquet, la médecin-légiste, qui avait pratiqué l’autopsie sur la victime, confirme que le corps était à un stade de décomposition avancée, parmi ses organes. «La victime portait quatre fractures et la cause du décès serait due à de graves coups contondants liés au traumatisme, » précise la Dr Shaila Jankee-Prasad.
«Vous avez confirmé que les blessures auraient pu être causées par des chocs contre les murs. Quel est l’impact ?» demande Me Asha Ramano-Egan qui représente l’accusé. Ce à quoi la médecin-légiste confirme que cela a fait deux fois l’impact. L’avocate est allée plus loin en soutenant qu’il semblerait qu’il y ait des preuves auxquelles la victime était déjà sous l’influence de la drogue peu avant son décès et demande s’il existe la moindre chance que l’overdose de drogue ait contribué à la cause du décès. Dr Shaila Jankee Prasad qui dit ne pas être en mesure d’affirmer cette thèse, évoque les fractures subies par la victime.
La scientifique Puddoo du Forensic Scientific Laboratory (FSL) qui avait examiné les pièces à conviction, confie en cour la présence de l’héroïne dans une boîte en métal et dans deux seringues.
L’audition ayant été ajournée, se poursuivra ce vendredi devant le juge Pravin Harrah.
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