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Marché de l’acier
Migration de Port-Louis à Mon-Loisir: positionnement renforcé pour Rey & Lenferna
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Marché de l’acier
Migration de Port-Louis à Mon-Loisir: positionnement renforcé pour Rey & Lenferna
Facilités de stockage des produits Fortek dans son nouvel emplacement à Mon-Loisir
Le compte est bon pour le groupe Rey & Lenferna, un an jour pour jour après avoir avalisé le transfert des opérations de Fortek (Mauritius), son représentant sur les deux segments du marché de l’acier, à savoir l’importation et l’exportation de produits à base de ce précieux métal qui, en un an, a enregistré une hausse de 23,2%.
C’est le marché d’un produit dont Maurice ne dispose pas comme matière première mais qu’elle importe pour ses besoins dans l’industrie de la production de la canne à sucre, le secteur du bâtiment, le secteur des travaux publics. Son utilisation à grande échelle la plus populaire et la plus récente dans le pays s’est faite dans le cadre de l’installation d’un système de transport ferroviaire. Que dire de l’évolution de son prix à l’international ? Une chose est sûre selon les analystes de ce marché, le prix de ce produit n’a cessé de prendre l’ascenseur. «En novembre 2023, son prix s’est établi à $ 875 (Rs 39 025) la tonne, soit une hausse de 25,9% sur un mois et en hausse de 23,2% sur un an», souligne l’un d’eux.
Nous parlons de l’acier bien évidemment. Et c’est sur ce marché que Fortek, filiale du groupe Rey & Lenferna, s’est positionnée en mettant sur le marché local une vaste gamme de produits dont l’acier inoxydable. Sa clientèle locale : les acteurs du secteur sucrier, les entreprises de construction, les quincailleries. Son volume d’importation moyen est de 4 000 tonnes par an. Et si on calcule le prix de l’importation de ce produit à Rs 39 025 la tonne, cela donne Rs 156,1 millions. Imaginons qu’il réalise un profit de Rs 400 par tonne d’acier, cela donne un profit de Rs 1,6 million.
Bruneau Lutchmoodoo, directeur général de Fotaflex
C’est grâce au rachat de Forges Tardieu en 2006 que le groupe Rey & Lenferna s’est imposé comme un acteur incontournable dans le secteur de la fourniture d’équipements industriels. En 2013, Rey & Lenferna a consolidé davantage sa position sur ce secteur grâce à l’intégration au sein du groupe de Fortek (Mauritius) Ltd. C’était à la suite d’une opération de rebranding. Trente-cinq ans après sa création en 1988, Fortek s’est imposé comme le leader incontesté pour ce qui de la fourniture d’une série d’équipements industriels, tels que des cylindres destinés aux usines sucrières, des boîtes de vitesses, des moteurs, ou encore des consommables de soudure parmi lesquels les électrodes et les fils à souder. Ces équipements et ces produits sont importés de différents pays tels que la Chine, l’Inde, la Turquie, l’Allemagne, la France, l’Afrique du Sud et Taiwan. Sur la liste des marques de renom représentées figurent SB Reshellers, producteur de rouleaux destinés aux usines sucrières, Kolhapur Autoworks qui, depuis sa création en 1962 à Kolhapur, ville industrielle située dans l’État du Maharastra, dans l’Ouest de la Grande péninsule, s’est spécialisée dans la production à grande échelle de pièces de rechange pour des usines sucrières, KSB Amri, multinationale allemande basée à Frankenthal et productrice de pompes et de valves, Robland, d’origine belge et productrice de machines pour travailler le bois, ou encore Innovest Engineering Ltd, une entreprise familiale basée à Kuching aux abords de la rivière Sarawak, en Malaisie. Elle est spécialisée dans la fourniture de matériel lourd pour les industries, des machines, des composants d’ingénierie pour l’automatisation des usines, des compresseurs, des tuyaux industriels ou encore des instruments de précision.
Almonso César, production manager chez Fotaflex
L’enjeu
Avec une croissance annuelle de 5%, la direction ne voit aucune raison de s’inquiéter par rapport à l’évolution future de Fortek. L’enjeu, c’est de pouvoir assurer le maintien et la hausse du niveau de cette croissance dans la durée. Histoire de maintenir le tempo que cette société a instauré sur le marché de l’acier pour, entre autres, ne pas mettre en péril les facteurs qui confortent sa position face à ses concurrents. Après des heures de réflexion, le facteur qui s’est manifesté comme l’élément phare susceptible de fournir potentiellement à la société toute la latitude requise pour que les différentes phases de son plan de développement pour les années à venir soient mises en place sans anicroche a été repéré. Bref, une option capable de permettre à la société de réduire les coûts de ses opérations, une stratégie que la soudaine émergence de la pandémie de Covid-19 a rendue presque obligatoire.
Explication de son directeur général, Guillaume Chasteau de Balyon : «Notre entreprise n’a cessé de croître ces dernières années. L’entreprise possède, en fait, un fort potentiel de développement. Pour nous, il était de plus en plus évident qu’il nous fallait un nouveau site pour accueillir l’ensemble de notre stock et de nos opérations, de même que nos équipes commerciale, administrative et financière. Mon-Loisir était le choix parfait, notamment par rapport à l’espace disponible. Nous sommes aujourd’hui sur un site de 2 850 m2 , qui offre toute la latitude nécessaire pour nous développer au cours des prochaines années. En plus d’un gain d’efficience, cette relocalisation permet, d’un point de vue logistique, de mutualiser les ressources à travers un “shared service”. Cela nous permet de fluidifier les procédures opérationnelles et de réduire les coûts.»
La migration de Port-Louis à Mon-Loisir, localité située dans le district de Rivière-du-Rempart, a été effectuée en novembre de l’année dernière. Deux types de résultats sont venus confirmer que cette stratégie de migration est porteuse de nouvelles valeurs pour le groupe. Guillaume Chasteau de Balyon donne un aperçu sur le premier. «Cet investissement nous a permis d’améliorer davantage le niveau de notre rapidité par rapport à la prestation des services que nous proposons et de notre agilité. Cette nouvelle situation nous offre tout un ensemble de moyens qui, d’une part, nous permet de mettre en place sereinement nos projets innovateurs et d’autre part pour rehausser la qualité de nos produits et des services que nous proposons à notre clientèle», précise-t-il.
L’autre type de résultats de cette stratégie de migration découle du recours à un modèle d’opérations aux termes duquel le groupe souhaitait avoir la possibilité de centraliser le déploiement de certains services au cas où d’autres entités du groupe viennent s’y installer. Cette expérience a été rendue possible avec l’installation des opérations de Fotaflex dans un bâtiment d’une superficie de 950 m2 . Fondée en 1981, Fotaflex Ltd est devenue une référence en matière de maintenance industrielle, avec une spécialisation particulière dans les soupapes de sécurité. En tant que membre du groupe Rey & Lenferna, l’entreprise s’engage depuis plus de 40 ans à garantir la sécurité et la qualité dans le secteur industriel. Sa philosophie repose sur une collaboration étroite avec ses clients en vue d’offrir des solutions techniques sur mesure, en respectant scrupuleusement les normes légales et industrielles les plus strictes. Sa devise qui consiste à réparer plutôt qu’à remplacer la pièce défectueuse d’un équipement, reflète son engagement en matière de durabilité, de qualité et d’efficacité.
Parmi ses clients figurent les acteurs de l’industrie sucrière que sont Omnicane, la compagnie thermique du Sud (CTDS), Alteo, Terra ou encore Princes Tuna, Froid des Mascareignes, entre autres.
«Cette relocalisation donne une nouvelle impulsion à nos activités. Elle donne lieu à l’émergence de nouvelles possibilités de croissance. Notre atout majeur est notre conteneur mobile. Il s’agit d’un outil qui nous permet d’installer notre atelier sur le site où nous intervenons. Cela offre une grande flexibilité et un gain d’efficacité et de temps considérable. Notre approche repose sur la collaboration avec nos clients pour leur proposer des solutions techniques taillées sur mesure dans le respect des normes légales et industrielles déjà établies», confie Bruneau Lutchmoodoo, directeur général de Fotaflex.
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