Publicité

Karaté l Indo-Pacific Cup

Mini-Coupe du monde à Côte-d’Or

9 septembre 2023, 12:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Mini-Coupe du monde à Côte-d’Or

Certains karatékas sud-africains ont des titres en Afrique et sur le plan mondial.

Vendredi et samedi prochains, ce n’est pas une compétition ordinaire de karaté qui se tiendra au complexe multisport de Côte-d’Or mais un événement quasi planétaire. En effet, 550 karatékas affiliés à la Japan Karate Association (JKA) venant des cinq continents y seront présents. Président de la JKA Mauritius – organisatrice du tournoi –, Didier Samfat nous en dit plus sur ce qui est considéré aujourd’hui comme une «mini-World Cup».

Ce ne sont pas treize pays qui participent à l’Indo-Pacific Cup mais douze, le Congo s’étant désisté en raison de démarches de visa trop tardives. En sus de Maurice, les Etats suivants prendront part à la compétition : l’Afrique du Sud, la Russie, l’Australie, l’Allemagne, la République tchèque, le Koweït, la Réunion, Madagascar, Rodrigues, Dubaï, Abu Dhabi et Chypre. «En comptant les karatékas mauriciens, cela fait 550 participants. Il y a 38 juges internationaux et 34 coaches. Les catégories sont par âge, tout d’abord de 9 à 21 ans, puis, au niveau des élites, de 22 ansà 39 ans, 40 à 49, 50-59 ans et 60 plus. Le plus grand contingent vient de l’Afrique du Sud avec 150 participants. Ensuite des Russes avec 126 participants», indique Didier Samfat.

Les Australiens seront aussi présents à l’Indo-Pacific Cup..jpg Les Australiens seront aussi présents à l’Indo-Pacific Cup.

Au sein des équipes venant de l’étranger, on compte de nombreux champions continentaux, nous confie-t-il : «La Russie a des champions d’Europe, l’Allemagne en a un, il y a aussi des champions du Moyen-Orient du côté du Koweït et d’Afrique du Sud qui sont à la fois champions d’Afrique de la JKA et de la World Karate Federation (WKF).» Au vu du nombre et de la qualité des participants, on est en droit de se demander pourquoi notre pays a été choisi comme destination pour cette compétition. «Maurice a été choisie de par sa position géographique (le fuseau horaire avec l’Europe, le MoyenOrient et l’Asie) et la qualité des infrastructures grâce au complexe multisport de Côte-d’Or (les quartiers généraux de la JKA à Tokyo ont validé ce projet vu le statut international de nos infrastructures). La Coupe du monde JKA arrive tous les trois ans. En attendant, il y a la Coupe d’Afrique pour permettre à nos équipes de faire des échanges et de voir où ils en sont, pour s’améliorer. Et il y avait aussi la Coupe d’Asie. Maurice peut y participer tout comme les pays africains. Malheureusement, le sensei japonais qui s’occupait de la Coupe d’Asie a pris sa retraite et est rentré au Japon. Et il n’y avait personne pour prendre le relai. Notre chef instructeur, le Japonais Koishiro Okuma, 7e Dan, a décidé, pour pallier ce manque, de créer l’IndoPacific Cup qui est encore plus fédératrice puisque tous les pays du monde sont invités et cela ne se fait plus par région. Et on peut la qualifier de mini-Coupe du monde. Comme c’est la première édition, on a invité une douzaine de pays, ce qui n’est pas mal. Mais on s’attend à en avoir beaucoup plus dans trois ans. D’ailleurs, on a eu beaucoup de demandes à la dernière minute. La Suède voulait venir, ainsi que Dubaï, les Philippines et l’Inde», déclare le président de la JKA Mauritius. A noter que la deuxième édition de l’Indo-Pacific Cup aura lieu en 2026 à Maurice car avant cela, les karatékas de la JKA auront eu l’occasion de prendre part à la World Cup en 2024 à Tokyo et l’Africa Cup, en 2025, en Afrique du Sud.

Pour en revenir à la compétition des 15 et 16 septembre, 74 Mauriciens y participeront. Ils ne seront pas dans toutes les poules mais deux équipes de kumite messieurs, deux équipes de kata messieurs de même qu’une équipe de kata dames seront en lice. «Le gros souci à Maurice c’est qu’on n’a déjà pas beaucoup de frottements avec les pays limitrophes. C’est très rare d’avoir des compétitions internationales à Maurice. La JKA organise chaque année l’Ambassador’s Cup où Madagascar, la Réunion et quelques autres pays de passage sont invités. Mais on reste quand même régional. Entre le niveau du karaté régional et celui des élites mondiales, il y a un gros chemin à parcourir. Or, l’un des objectifs de l’Indo-Pacific Cup c’est de favoriser des frottements entre les athlètes et de leur permettre de se situer», fait remarquer Didier Samfat.

La République tchèque alignera ses meilleurs représentants à Côte-d’Or..jpg La République tchèque alignera ses meilleurs représentants à Côte-d’Or.


Séminaires du 12 au 14 septembre à Côte-d’Or

Avant les compétitions du 15 septembre (pour les jeunes de 9 à 20 ans) et du 15 septembre (pour ceux de 21 ans et plus), un séminaire sera assuré par le Japonais Koishiro Okuma, 7e Dan, le chef-instructeur sud-africain Johan La Grange, 7e Dan et Tatsuya Naka, 7ᵉ Dan, à Côte-d’Or. «Le Japonais Tatsuya Naka est le sensei qui est le plus en vogue dans le monde, tous styles de karaté confondus. Tous vont s’entraîner avec lui parce qu’il a développé une technique spécifique de connexion corporelle et de Chi. Où placer son énergie. D’autre part, il a tourné dans plusieurs films de karaté. Et on a la chance de l’avoir. C’est aussi pour cela que les séminaires sont ouverts à tous les styles de karaté», indique Didier Samfat.