J'ai toujours pensé que les passeports et les visas de résidence obtenus contre de l’argent étaient généralement des pratiques de pays relativement pauvres ou sans beaucoup d’alternatives économiques. Comme Maurice ! Et, jusqu’ici, l’on se débrouillait avec nos plages, notre climat, la promesse de l’eau 24/7(!), la santé et l’éducation tant gratuites que payantes et, pour que nos nouveaux citoyens ne se sentent tout de même pas trop dépaysés, nos embouteillages….

Mais nous avons désormais un concurrent sérieux. Il s’agit des Etats Unis qui offrent, depuis peu, une Gold Card pour un paiement (un investissement ?) de $ 5 millions, cette Gold Card offrant la ‘Green Card’ plus «quelque chose », qui, étonnamment, n’est pas encore défini.

Mr Trump a fait ses calculs. S’il vend un million de Gold Cards (improbable !), ce sont 5 trillions (*) (américains) de dollars dans les caisses. Et ça, c’est avant la sortie de la carte de platine ! Ou de la Black ! Vous imaginez la baisse de taxe que l’on peut organiser pour les copains millionnaires avec ce pécule ? Et combien de Groenland on est capable d’acheter avec ?

Un petit problème potentiel, c’est qu’il y aura probablement trop de riches américains, vu que les immigrés, illégaux et autres, sont d’autre part, déportés du pays ? En effet, ou est-ce que les riches vont trouver des bonnes à tout faire ? Des nénennes pour les enfants ? Qui va récolter les oranges de Californie ou les pommes de terre de Géorgie ? Qui va faire tourner les usines de Springfield, Ohio, ou l’on mangera encore moins de chats et de chiens, que zéro ? Qui, à part de Donald en campagne électorale, va travailler à un comptoir de frites Mc Donald ?

Les américains sont en orbite et même si reconnus comme bénéficiant déjà de l’économie la plus riche du monde, ils veulent (Trump veut) encore plus ramener le drap vers eux (vers lui) ! Espérons au moins que cela ne sera pas pour le seul bonheur de ceux qui ont déjà beaucoup trop ….

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L’initiative du ministre Mohamed à l’île aux Bénitiers illustre le triomphe du principe incontestable que le bien commun doit toujours triompher des intérêts particuliers, bien trop souvent privilégiés (et de manière partisane !) par l’ancien régime. D’ailleurs : 60-0 !

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Tous les ans, à l’annonce de la sècheresse, je regarde passer l’eau devant chez moi, dans la rivière, d’abord avec tristesse, ensuite avec rage ! Avant de parler de désalinisation coûteuse ou d’ensemencement de nuages avec des cristaux d’iodure d’argent, n’avons-nous pas de solutions plus simples ? Ou avons-nous intériorisé que nous sommes à ce point des nullards …

En effet … réduire les fuites actuelles de 62 % (!!!) sur les réseaux de distribution, ce que nous entreprenons systématiquement depuis au moins 2015, à la faveur du slogan 24/7, avec des résultats étonnamment CONTRAIRES ; devrait être une priorité absolue! Privatisons la ‘réduction des fuites’ avec des paiements contre des RESULTATS ! Eliminons les usages gaspilleurs, augmentons le prix du M3 et construisons des mini barrages sur les rivières que l’on pourra protéger contre l’évaporation en y faisant flotter des billes ou des radeaux de plastique – ou même des panneaux solaires, si on a les moyens - sont des ‘solutions’ autrement plus réfléchies. Bien plus raisonnables que des nuages que l’on souhaite faire pleurer…, comme nous-mêmes !

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Le changement !

C’est ce que l’on nous a promis ! Si l’atmosphère dans le pays a effectivement changé et que l’on a moins peur, si le FCC Act a été modifié pour rétablir les équilibres en faveur du DPP ( mais que se passerait-il si un nouveau DPP devenait rogue et n’avait pas l’intégrité et l’indépendance d’esprit de Boolell ou d’Ahmine ?), s’il y a plus de nominations de validées par la compétence, plutôt que par une loyauté aveugle au chef de l’Etat…., si les prix des légumes en boîte ou surgelés vont baisser, si le State of the Economy a partiellement ramené le pays à la raison ; il reste encore énormément à faire…. Et ça demande souvent du temps

Mais qui comprend pourquoi on ne peut pas faire plus rapidement du point de vue de la transparence ? C’est pourtant une forte promesse des nouveaux dirigeants. On a publié le rapport sur les dialysés ? Bien ! Mais où sont donc, parmi d’autres, le rapport Wakashio ? L’accord avec l’Inde sur Agaléga ? Les contrats d’approvisionnement du pays en pétrole ou en riz ? Le dossier Silver Bank ? Le rapport des experts américains sur les tables d’écoute de Rs 5 milliards, largement squattées par Mr Moustass ? Où sont les contrats comparatifs d’affrètements de bateaux pour transporter le pétrole ? Les conclusions sur les épisodes Molnupiravir et Pack n Blister ? Le rapport du Land Drainage sur les zones inondables ? Pourquoi ne pas être transparent a͟v͟e͟c͟ ͟c͟e͟ ͟q͟u͟i͟ ͟e͟s͟t͟ ͟d͟é͟j͟à͟ ͟d͟i͟s͟p͟o͟n͟i͟b͟l͟e͟, en amont du Freedom of Information Act promis ?

Tous les changements ne sont pas automatiquement bons, ni même, parfois, réussis. Il faut de la réflexion, de la cohérence et surtout du bon sens. Il faut aussi préserver ce qui marche et ne pas systématiquement mettre de côté ce qui est le fait de gouvernements précédents. Clairement, les ‘changements’ ne doivent pas relever que du cosmétique (Le Golfe d’Amérique) ou de la farce (DOGE qui compte trois fois un ‘gaspillage’ qui n’a …jamais eu lieu) (**) ou de l’inexplicable (Quitter l’OMS parce qu’insatisfait de l’épisode Covid 19 ?) ou encore de l’absurde (les importations de bois canadien sont-elles vraiment un risque à la ‘sécurité nationale’ ? Libération généralisée de tous ceux ayant été condamnés pour avoir attaqué le Capitol ! Retour aux pailles en plastique ! Retrait de l’accord de Paris sur le climat, classant l’Amérique dans un groupe très particulier de quatre pays réfractaires : Iran, Libye, Yémen, Etats Unis ! Terminer aujourd’hui les contrats USAID pour contrer l’Ebola en Ouganda, permettant au virus de débarquer, demain, à LaGuardia ?).

Les changements peuvent prendre du temps surtout si l’on ne se nomme ni Musk, ni Milei et que l’on n’affectionne pas particulièrement la tronçonneuse ! Mais faire le contraste de la transparence avec l’ancien régime est un moyen relativement simple et rapide et pourrait transformer l’état d’esprit du pays positivement pour ce qui va devoir suivre ?

Cette transparence comprend aussi, crucialement, un Freedom of Information Act compréhensif, comme promis dans le programme électoral. Le Premier ministre est revenu sur la question mardi en prenant quelques précautions : il faut protéger les droits individuels ainsi que les impératifs de la sécurité nationale ! Je veux bien, surtout pour les droits de l’individu, mais il ne faudra surtout pas utiliser de ces prétextes pour cacher le gênant, voire le franchement emmerdant !

Il s’agit tout de même, de gestion et d’argent publics. La transparence libère, que diable !

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Pour contrer le State of the Economy, l’opposition réfractaire cite volontiers Rs 435 milliards de ‘réserves’ de devises, pour montrer combien nous serions ‘riches’. En fait, il y avait Rs 396 milliards à janvier 2025.

Mais, mettons les choses en perspective.

D’abord, les réserves de devises ont bien moins de sens quand exprimés en roupies plutôt qu’en …devises. Surtout quand ces roupies ont été dramatiquement dévaluées, par presque 50 % en 10 ans ! Nos réserves se montent donc à $ 8.5 milliards. Et à environ Rs 190 milliards de nos roupies de fin 2014…...

Une large partie de cette somme n’est pas du ‘cash’ librement disponible. Elle est largement constituée d’investissements en forex ‘held to maturity’, dont on ne peut disposer avant terme, sans en payer le prix, ainsi que de dépôts en devises imposées aux banques et qui LEUR appartiennent. Les prêts assumés par la BoM doivent aussi être reconnus. Je laisserais le détail chiffréà d’autres, mais le forex librement disponible doit tourner autour de $ 3.5/4.0 milliards. Ce n’est pas peu, mais c’est moins que le chiffre brut ! De toute manière, nous savons que, gagnant annuellement moins de devises que nous n’en consommons, la balance des comptes courants est déficitaire et donc que, pour le moment, le réservoir de devises se dévide. Inéluctablement. Ainsi la liquidité difficile.

Mieux remplir ce réservoir ou moins le dévider est une priorité nationale !

(*) Pour rappel : le monde est souvent RENDU plus compliqué que nécessaire ! Même dans la façon de nommer les grands nombres, l’humanité ne peut harmoniser, sauf pour ‘million’ que tous comprennent pareil ! Selon l’échelle dite ‘courte’, largement majoritaire et utilisée, notamment, dans le monde anglophone, mille millions c’est un ‘billion’. Ajoutez trois zéros et vous avez un ‘trillion’, ce qui en échelle ‘longue’, et en français, on appelle confusément, …un billion ! Quand on parle franglais, les choses sont encore plus compliquées. Au Canada, le Québec parle en échelle longue et le reste en échelle courte. Ne me parlez pas de lakh et de crore ou de Yi Wan Yi ! Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelles_longue_et_courte pour votre édification.

(**) https://www.nytimes.com/2025/02/21/upshot/doge-musk-trumperrors.html