C’était le dernier congrès de l’Alliance du changement dans la circonscription n°4 (Port-Louis Nord - Montagne-Longue) avant le jour du scrutin. Anabelle Savabaddy, Ashok Subron et Ludovic Caserne étaient à Bois-Marchand le vendredi 8 novembre. D’autres orateurs, qui ont travaillé dans la circonscription, ont aussi pris la parole. Rajiv Ramgoolam, «campaign manager», a présidé la rencontre.

Anabelle Savabaddy a tenu à répondre aux accusations qui ont été lancées contre elle pendant la campagne, et elle affirme même qu’il y a eu des allusions à ce sujet lors des rencontres du camp adverse. Selon elle, ce ne sont que des affabulations car pendant sa carrière, elle n’a jamais été suspendue et la police ne l’a pas arrêtée. «Kifer zot pa met zot bilan lor lekran la ? Kifer ankor ena lakaz pe inonde isi?» a-t-elle demandé. Concernant les allocations promises, elle a dit à la foule que la liberté et la méritocratie ne valent ni Rs 2 000, ni un 14ᵉ mois.

Ludovic Caserne est revenu sur les cinq années écoulées. «Ena zanfan kan fini etidie, pa gagn travay. Nou’nn gagn repons kifer avec Missie Moustass. Si ou pa dan mem bor politik, zot rey ou». Il a aussi parlé du déclin de la démocratie, qui s’est traduit par les expulsions successives des députés de l’opposition du Parlement, le renvoi des élections municipales pour une durée indéterminée et la manipulation des images par la MBC.

Ashok Subron, l’un des leaders de l’alliance, a dit que ces élections ne sont pas uniquement un combat contre la cherté de la vie, mais aussi contre la mafia. Il a rappelé à l’assistance comment, deux semaines après le naufrage du Wakashio, Soopramanien Kistnen aurait été assassiné et la police aurait tenté de masquer cela en suicide. «Ena enn group andeor kabine minis pe diriz pei. Pe organiz lindistri touye». Il a aussi rappelé que dans la bande sonore mise en ligne par Missie Moustass, une voix attribuée à Showkutally Soodhun confie qu’il a envoyé une équipe de bouncers pour «touye zete». «Lerla ou konpran kinn ariv Kistnen». Il a aussi parlé de Steve Jacquelin Juliette qui, selon les bandes sonores, a été battu en détention et en est décédé, et du commissaire de police qui magouille pour sauver son fils.

Sarojini Seeneevassen, ancienne ambassadrice, est revenue sur la réputation du pays après les bandes sonores de Missie Moustass. Elle a rappelé que dans le passé, Maurice était connu comme la Suisse de l’océan Indien. «Asterla, tou zournal pe koz koripsion». Elle s’est appesantie sur la gravité des insultes proférées envers la Haute Commissaire indienne à Maurice. «Zot pe dir vot kontinuite. Ki kontinuite? Kontign seki Missie Moustass pe koze?» a-t-elle fustigé.

Le Dr Vasantrao Gujadhur, ex directeur de la Santé a longuement parlé de la drogue qui touche tout le pays et du système éducatif qui ne marche plus. Il a aussi parlé de la pauvreté et a rappelé qu’il y a des enfants qui vont à l’école sans manger. «Apre, zordi pe dir ou pa gagn drwa servi pavion Moris, pa gagn drwa sant lim nasional».

Anil Seeruttun, ancien candidat du MMM dans la circonscription n°5, était aussi présent car avant le redécoupage électoral, Bois-Marchand faisait partie de cette circonscription. Il a parlé de l’accès bloqué aux réseaux sociaux «akoz Missie Moustass ti pe revel so pese» et il a salué le soulèvement populaire. «Sinon, sa ti pou kontinie ziska le 11». Toujours concernant les bandes sonores, il a fustigé l’ingérence dans les institutions. «Inn vot pou enn Premie minis, ou’nn gagn de».

Maurice Allet a lui parlé du mode de recrutement. «Si ou travayis ou MMM, ou pa morisien». Maurice Allet a lui parlé du complot contre Adrien Duval dans les bandes sonores, et a fait ressortir qu’aujourd’hui, il est en alliance avec cette même équipe. «Xavier Duval kat banane dan lopozition. Nou ti krwar li onet. Asterla trouve li ti pe donn so bann PNQ».

Neelkanth Dulloo, campaign manager de l’Alliance du changement dans la circonscription, a parlé de l’arrestation du sergent Dev Budhoo suite à un post qu’il a partagé sur Facebook et dans la foulée, il a félicité le DPP, grâce à qui le policier a retrouvé la liberté conditionnelle.