Il est âgé de 22 ans et la vie, il la regarde différemment. Originaire de la région ouest de l’île, de Bois-des-Amourettes, Ivan Matombe, de son nom d’artiste OnlyIM, est de ceux qui ont décidé de suivre les pas de la légende du seggae, Kaya, mais pas que. Aujourd’hui, il a sorti son premier album, fruit de sa plume consciente, pour éveiller les âmes et toucher à des sujets de société. Un éternel insatisfait qui a trouvé comme nom d’album Linsatisfait.

«J’ai commencé la musique à l’âge de 15 ans vraiment, en chantant à l’école, mais je dois avouer que je suis tombé dans la marmite de la chanson étant petit car mon papa jouait d’un instrument», explique Ivan Matombe. Depuis belle lurette, il a compris que ses chansons devront un jour avoir un sens, pas que pour la fiesta. Lui-même est un grand amoureux des artistes à texte, notamment Désire François, Small Axe, Bob Marley ou encore Kaya. Chemin faisant, Ivan Matombe va tomber amoureux de son premier instrument, une guitare qui sera son ami, son confident tard la nuit, un instrument qui va l’accompagner quand il aura le besoin de s’exprimer.

Ivan Matombe se souvient encore de la première chanson qu’il a chantée, une reprise de la chanson d’un autre jeune talentueux qui s’est tourné vers le seggae, LionVibe. «Je pense que les textes jouent un rôle important dans une chanson car c’est ce qui conduit un peu le message du chanteur. Les textes sont les symboles de nos convictions, ce qui reste plus tard dans la tête des gens après avoir écouté notre musique. Chanter, c’est aussi éduquer», explique Ivan Matombe qui néanmoins n’a pas de réserve sur la musique qui joue en boucle actuellement. «Éna dimounn ti kosté ar mwa pou mo fer sa kalité lamizikla. Mé mo ti réfizé. Mo pa anvi fer lamizik pou gagn laglwar mwa.»

L’album Linsatisfait est disponible sur les plateformes de téléchargement et compte un fil conducteur révélateur du premier au neuvième titre, passant par Bondie Kreater en collaboration avec Congo Israël, Love, ou encore Mama, un titre lourd de sens. «Le morceau Mama, je l’ai écrit à un moment particulier de ma vie. Je m’étais disputé avec ma mère. Une petite dispute mais qui m’a marqué. En m’enfermant dans ma chambre seul, j’ai réfléchi à tout ce que ma mère a fait pour moi. C’est là que j’ai écrit cette chanson car j’ai réalisé que j’ai mal agi et que personne ne peut remplacer ce que les parents font pour nous. Quand ma maman l’a écouté, elle en a eu des larmes aux yeux», confie ému le jeune Ivan Matombe.

L’avenir s’annonce radieux pour ce jeune qui remercie tous ceux qui l’ont aidé dans son avancement artistique, notamment son frère et Jahmayka et sa famille.