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Urgence mondiale
Mpox: Maurice prêt à y faire face, dit le ministre
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Urgence mondiale
Mpox: Maurice prêt à y faire face, dit le ministre
(De g. à dr.) Eshan Fareedun, le ministre Kailesh Jagutpal et le Dr Ritesh Lutchmun lors d’une rencontre avec la presse hier. © Aurélio Prudence
L’épidémie de la variole du singe ou Monkey pox (mpox) a été décrétée urgence sanitaire internationale par l’Organisation mondiale de la Santé, cette semaine. C’est la deuxième fois en deux ans que cette maladie passe sous surveillance. Hier, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, et ses fonctionnaires, ont lors d’une rencontre avec la presse, détaillé le protocole mis en place à Maurice pour faire face au virus.
D’emblée, le ministre de la Santé a rassuré en disant qu’il n’y avait pas de cas à Maurice pour l’instant. «Le protocole en place couvre tous les aspects de la maladie, soit les symptômes, la transmission, le traitement et la vaccination» a-t-il dit. Au 9 août, il y avait 27 541 cas de personnes contaminées au virus de la variole du singe et 571 décès recensés à travers le monde. La plupart des cas étaient en République démocratique du Congo. D’après les autres statistiques indiquées par le ministre de la Santé, il y a 77 cas au Burundi et 24 en Afrique du Sud. Le Rwanda, l’Ouganda et la Côte d’Ivoire ont recensé deux cas chacun, alors que le Kenya et la Suède n’ont eu qu’un cas.
Plus virulent qu’en 2022
Le Dr Ritesh Lutchmun, cadre au ministère, est revenu sur cette maladie et ses modes de transmission. «C’est une maladie virale, qui se traduit par des symptômes comme de la fièvre, des douleurs et des lésions cutanées.» La transmission se fait de manière directe lorsqu’une personne est en contact avec le malade ou si elle reste en sa compagnie pendant trop longtemps, ou encore par contact sexuel. Il y a aussi la transmission indirecte, c’est-à-dire lorsqu’une personne utilise les affaires du malade. Sur ce point, le Dr Jagutpal a fait ressortir que le mode de transmission est très différent du Covid-19, laissant entendre que dans le cas présent, la maladie se répand moins vite. Le virus du mpox peut aussi se transmettre de l’animal à l’homme.
Le dépistage de ce virus se fait par test PCR et le laboratoire central est totalement équipé pour. Le traitement consiste à traiter les symptômes et le malade doit être placé en isolation. «Chaque hôpital a déjà défini des salles pour l’admission et le traitement des malades en isolement», a souligné le médecin. La raison pour laquelle le virus du mpox a été placé sous surveillance est qu’il a muté, ce qui a rendu la maladie plus virulente. En 2022, le pourcentage de décès par rapport aux cas de contamination était de 0,1 %, alors que cette nouvelle variante a causé jusqu’ici 3 % de décès.
Protocole bien établi
Eshan Fareedun, un des directeurs de la Santé, a, lui, parlé des mesures mises en place au port et à l’aéroport. «Tous les passagers en provenance des 110 pays à risque seront listés comme des personnes sous surveillance par le système préventif du ministère pendant 21 jours», a-t-il dit. Deux scenarii ont été établis. La première concerne les malades asymptomatiques (qui ne présentent pas de symptômes). Des fonctionnaires iront les voir deux à trois fois par semaine pour un suivi de leur état de santé et au moindre problème, le bureau sanitaire le plus proche devra être contacté. À partir de là, une équipe se déplacera pour évaluer la situation et en cas de diagnostic positif, la personne sera prise en charge au sein d’un hôpital.
Quant aux personnes qui présenteront des symptômes à l’arrivée, un couloir isolé et dédié a déjà été établi pour prendre le malade en charge dès l’aéroport jusqu’à l’hôpital et la désinfection suivra. «Il ne faut surtout pas paniquer car il y a plusieurs autres maladies comme la fièvre jaune, le paludisme et le zika, qui sont sous surveillance. Le mpox a simplement rejoint la liste», a rassuré le directeur Fareedun. Par ailleurs, Maurice dispose déjà de 1 000 doses de vaccin, qui seront réservées aux proches des malades qui seront éventuellement détectés positifs au virus du mpox. Ces vaccins avaient été commandés lors de la première épidémie en 2022 et ont une durée de vie de dix ans. «Pour l’instant, il n’est pas prévu d’en commander d’autres, mais on va surveiller la situation de près et nous aviserons si celle-ci change», a ajouté le ministre Jagutpal.
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