Les négociations n’avancent pas, motivant les membres du syndicat à mobiliser le personnel pour faire entendre sa voix. En effet, la Casino Employees Union (CEU) et leur négociateur, Ashok Subron, de la General Workers Federation, ont rencontré la direction des casinos qui sont sous la tutelle de la State Investment Corporation (SIC) à la fin de la semaine dernière. Le thème de cette réunion portait sur la révision salariale, mais elle s’est soldée par une impasse. Ceci conduit le syndicat à envisager une mobilisation prochaine.

La nouvelle contre-proposition syndicale n’a pas eu l’effet escompté. Le syndicat avait convoqué le personnel à une assemblée pour discuter de ce sujet. Initialement, une révision salariale de 30 % était envisagée, mais les employés ont estimé qu’une hausse de 24 % serait plus réaliste. Cependant, lorsque le syndicat a avancé ce chiffre à la direction, ils n’ont pas obtenu son soutien. Lors d’une réunion précédente, la direction avait suggéré une augmentation de 8 % et est restée sur sa position. «Les employés ont souligné que cette augmentation est insuffisante et inacceptable, surtout compte tenu de la hausse continue du coût de la vie», a déclaré Ashok Subron.

Aucune proposition faite

Le négociateur a compris, après les réunions avec le syndicat, que le personnel ne peut accepter cette somme. Car, depuis deux ans, aucune proposition ne lui a été faite. De plus, la charge de travail n’a cessé d’augmenter au sein des quatre casinos relevant de la SIC. «Le management nous a informés qu’il compte consulter un expert indépendant sur cette affaire. Cependant, ceci n’est pas normal car tous les travailleurs des institutions paraétatiques ont déjà obtenu leur augmentation depuis 2022. Nous sommes donc prêts à passer à l’action.» Il a ajouté qu’une dernière rencontre avec le management est prévue pour le 31 mai afin de voir si la situation évolue. «Mais nous n’allons pas attendre jusqu’à cette date. Je tiens à ce que les employés soient déjà prêts pour une mobilisation.»

Le président de la CEU, Jayen Moorghen, partage également ce sentiment. Il a exprimé sa tristesse face au déroulement peu favorable des négociations. «Nous ressentons une indifférence de la part de la direction à l’égard des demandes des travailleurs. Le management ne semble même pas essayer de comprendre la situation et nous laisse dans l’incertitude. C’est désolant.» Il a également évoqué le cas de huit employés du Grand Casino du Domaine-Les-Pailles qui ont été soudainement licenciés. «Nous demandons à nos membres d’être prêts.» Dans tous les cas, les prochains jours s’annoncent mouvementés.