Une semaine après que Joanita Marie, une Agaléenne trentenaire, a exprimé son désarroi dans nos colonnes du fait qu’elle ne pourra pas prendre le bateau Trochetia pour rentrer chez elle le 9 septembre et qu’elle doit attendre le mois de décembre, huit autres familles de cette île se retrouvent bloquées à Maurice. Il s’agit des familles Jasmin, Louis, Ahwane, Stive, Agathine, Menes, Jean-François et Louis. L’Outer Islands Development Corporation (OIDC) leur a notifié qu’ils ne pourront pas voyager sur le bateau le 9 septembre.

Les membres de ces familles se sont réunis devant le bureau de l’OIDC, hier, pour faire entendre leur voix. Nous avons eu un entretien avec un membre de la famille Jasmin, qui dit avoir eu un appel de l’OIDC qui lui a annoncé la mauvaise nouvelle. «Quand j’ai demandé à un officier pour quelle raison nous n’avons pas eu de place, il m’a dit que c’est parce que le bateau transporte un cargo dangereux. Ce que je comprends, c’est que s’il y a des produits dangereux sur ce bateau, la logique veut qu’en premier lieu, il soit interdit aux passagers de monter à bord pour le voyage. Il y a deux façons de procéder, soit il part avec le cargo prétendument dangereux et revient nous chercher, soit il transporte le cargo à une date ultérieure, car ces familles ont des responsabilités.»

Pour sa part, Joanita Marie se dit désespérée par cette situation. Elle nous a déclaré qu’une famille s’est rendue à l’IODC jeudi 31 pour rencontrer le manager, mais ce dernier a refusé de leur communiquer toute information. «Il leur a dit qu’il ne pouvait rien faire pour débloquer la situation, car la décision nécessite que toutes les familles concernées par ce problème se rendent au PMO pour expliquer leur problème.» Nous avons tenté à plusieurs reprises d’obtenir une réponse du directeur du Government Information Service, qui opère sous l’égide du PMO, pour avoir des explications sur le report du voyage en décembre. La réponse que nous avons reçue est que l’OIDC a déjà envoyé ses explications au PS concerné.

Les familles agaléennes réunies devant le bureau de l’Outer Islands Development Corporation à Port-Louis, hier, pour exprimer leur détresse.