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Santé publique
Non-paiement des heures supplémentaires: Des infirmiers découragés
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Santé publique
Non-paiement des heures supplémentaires: Des infirmiers découragés
Les infirmiers réclament que leurs heures supplémentaires soient rémunérées au plus vite.
Ils veulent que leur voix soit entendue, même s’ils doivent rester anonymes par peur de représailles, voire de transfert punitif. Depuis plusieurs mois, des infirmiers du secteur public n’ont plus le moral. Ils attendent toujours le paiement de leurs heures supplémentaires depuis janvier. Le ministère de la Santé assure que le nécessaire sera fait d’ici juillet.
En attendant, les jours se suivent et se ressemblent pour ceux qui se sentent lésés. «Nous avons travaillé dur pour cet argent, mais nous ne voyons rien venir», témoigne un infirmier. Il explique que plusieurs de ses collègues sont endettés. «Certains ont des constructions à terminer, d’autres doivent préparer un mariage, sans oublier ceux qui doivent payer les leçons particulières de leurs enfants.» Il raconte qu’il doit presque quotidiennement faire des heures supplémentaires. «Il y a des collègues absents, donc nous enchaînons les heures. On commence le matin, jusqu’à 16 heures, puis on continue jusqu’au lendemain. Parfois, il arrive que l’on travaille deux jours de suite.»
Certes, ce n’est pas facile tous les jours. «Certains responsables ne réalisent pas que nous devons payer l’autobus ou encore l’essence pour nous rendre au travail. Cet argent supplémentaire nous aide. Ce n’est pas évident pour moi d’aller emprunter de l’argent aux autres membres de ma famille.» Il comprend pourquoi certains infirmiers préfèrent travailler dans des centres et cliniques privés. «Ils sont mieux rémunérés et bénéficient de meilleures conditions de travail.»
Comme lui, ses collègues se sont aussi concertés. «Si nous entamons une grève, qui seront les plus pénalisés ? Ce sont surtout les malades, et nous ne voulons pas leur faire du tort. Nous avons de la compassion pour eux.» Ce dimanche, ils ne pensent pas célébrer la fête des mères, mais plutôt un «Black Mother’s Day».
Sollicité, le ministère de la Santé dit être au courant de ce problème et s’est engagé à le résoudre le plus vite possible, espérant que ce sera fait d’ici deux mois.
Causerie pour sensibiliser à l’endométriose
Près de 10 % des femmes et des filles en âge de procréer souffrent d’endométriose à l’échelle mondiale, selon l’Organisation mondiale de la Santé. Cela met en lumière l’importance de cette maladie en matière de santé publique. Le Dr Teenushka Issarsing, gynécologue et «Chief Executive Officer» d’AEGLE Clinic, a participé à une causerie sur cette maladie à l’invitation de l’association Living with Endometriosis. L’objectif de cette activité, organisée dans les locaux de SD Worx, à Ébène, était de sensibiliser le public à cette maladie chronique souvent mal comprise, ce qui entraîne des retards fréquents dans son diagnostic.
Le Dr Teenushka Issarsing a axé son intervention sur les multiples facettes de cette maladie chronique, caractérisée par des douleurs pelviennes intenses, notamment pendant les règles. «L’endométriose affecte un grand nombre de femmes à Maurice mais reste largement méconnue, d’où l’importance de la sensibilisation. Une meilleure compréhension de cette maladie et de ses symptômes peut permettre un dépistage, un diagnostic et une prise en charge plus rapides, améliorant ainsi la qualité de vie des personnes touchées. Bien qu’il n’existe pas de remède, des traitements efficaces sont disponibles aujourd’hui pour soulager les symptômes et, par conséquent, améliorer la qualité de vie des patientes. Il est important de noter que cette maladie, en plus de ses impacts sur la santé physique, peut également affecter la santé mentale en entraînant dépression et anxiété», a expliqué la gynécologue. Elle a salué le travail accompli par l’association Living with Endometriosis.
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