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Anu Bansoodeb-Fagoonee
«Nous proposons aux Mauriciens de vivre une expérience du style ‘chez soi loin de chez soi’»
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Anu Bansoodeb-Fagoonee
«Nous proposons aux Mauriciens de vivre une expérience du style ‘chez soi loin de chez soi’»
Elle vit au Canada avec son époux. Après quelques années, ils ont décidé de monter un groupe, le Blue Bay Band. Anu Bansoodeb-Fagoonee est attachée à ses racines. Et lors des célébrations de l’Indépendance de Maurice, une fête digne de ce nom a été organisée pour marquer l’événement au pays de l’érable. Des centaines de compatriotes se sont réunis à Toronto. Autour du haut-commissaire Mahen Jhugroo, l’hymne national a été repris avec fierté, alors que flottait le quadricolore au rythme d’un bel élan de patriotisme.
Comment le Blue Bay Band a-t-il vu le jour ?
L’éclosion du Blue Bay Band puise ses racines dans la musique mauricienne et bollywoodienne. Nos débuts remontent à l’année 2020. Un groupe d’amis s’est réuni chez les Fagoonee pour célébrer l’anniversaire d’un membre de la famille. Au cours d’une séance de karaoké, Yuguesh et moi avons remarqué qu’il existait une pépinière de talents cachés qui n’attendaient qu’un déclic pour s’épanouir. Yuguesh a pris l’initiative de sortir des sentiers battus du karaoké pour former un groupe musical. L’appellation du groupe, le Blue Bay Band, montre notre attachement à la mère patrie et la nostalgie que nous éprouvons pour la beauté de l’île avec ses plages regorgeant de splendeur.
Depuis combien de temps existe-t-il ?
Yuguesh et moi avons initié nos enfants à la musique dès leur plus jeune âge. Je suis chanteuse et Yuguesh est bassiste/pianiste. Yuguesh a ensuite décidé de former un groupe familial en juin 2019 afin de promouvoir la musique mauricienne auprès des enfants, car il est assez difficile de rester connecté à notre culture en étant si loin de notre pays d’origine. En janvier 2020, nous avons officiellement créé Blue Bay Band et nous avons progressivement recruté d’autres membres qui partagent les mêmes idées pour renforcer l’équipe et promouvoir la musique mauricienne au Canada et en Amérique du Nord. Depuis septembre 2020, Blue Bay Band compte 12 membres, dont des étudiants. Tout le monde s’y consacre à temps partiel, en tant que passe-temps.
Le Blue Bay Band promeut la culture mauricienne au pays de l’érable.
Votre répertoire est-il varié ?
Nous jouons du séga, du bhojpuri, des chansons de Bollywood et du pop rock – pratiquement tout ce que vous entendriez à la radio locale à Maurice. Nous sommes très ouverts et enthousiastes à l’idée d’expérimenter différents styles de musique et de créer notre propre fusion. Nous présentons certaines de nos performances sur notre chaîne YouTube sous le nom de BlueBayBand (NdlR, tout attaché). Nous invitons les Mauriciens à s’y abonner pour nous encourager. En plus des événements publics comme la fête de l’Indépendance, nous jouons également pour des événements privés tels que des mariages et des anniversaires. Nous sommes aussi présents sur les réseaux sociaux – sur Facebook et Instagram (@ bluebayband), ce qui nous aide à rester en contact avec nos abonnés.
Qui sont les chanteurs et chansons qui vous inspirent ?
Les Bhojpuri Boys, Linzy Bacbotte, Alain Ramanisum, Laura Beg, Désiré Francois, Nitish Joganah, Claudio Veeraragoo, Mr Love, Sky to Be, pour ne citer qu’eux. Il y a quatre chanteurs au sein du groupe : Swatan Allear, Sanjay Ramkalawon, Vanessa Sharma et moi.
Comment s’est déroulée la fête que vous avez organisée pour l’Indépendance ?
Aux côtés de Mahen Jhugroo lors des célébrations de l’Indépendance de Maurice à Toronto.
C’était le 9 mars 2024 et c’était un rendez-vous à ne pas manquer pour les incontournables amateurs de la musique à la sauce mauricienne. Il y avait une atmosphère incroyable. Au programme : des chansons bollywoodiennes, des ségas et des morceaux en bhojpuri qui ont marqué de leur empreinte le public mauricien. Il n’y avait pas que des chansons et des danses au menu, mais aussi un buffet qui comportait des mets de la cuisine mauricienne – dhollpuri, gâteaux piments, badia, rougailles, entre autres.
Depuis combien de temps organisez-vous cette fête à la sauce mauricienne ?
C’est la deuxième année consécutive que nous l’organisons à Toronto avec succès.
**Combien de Mauriciens répondent à votre invitation chaque année ?
Environ 500 et c’est déjà pas mal, le temps que nous nous fassions connaître davantage...
Qu’est-ce qui vous motive ?
Nous sommes fiers d’être Mauriciens et de notre riche patrimoine. Cependant, les Canadiens connaissent peu notre culture. Grâce au groupe, nous sommes en mesure de la promouvoir ici, au Canada. Nous avons également une importante diaspora mauricienne vivant au Canada et nous avons ressenti un vide en termes de divertissement musical mauricien et nous essayons également de combler ce fossé. En organisant des événements familiaux, nous offrons à la diaspora mauricienne l’opportunité d’embrasser notre culture. Les enfants peuvent également se connecter à leurs racines; nous proposons à tout un chacun une expérience style «chez soi loin de chez soi»…
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