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Prix des carburants

Nouveau fardeau au compteur des automobilistes ?

30 septembre 2023, 09:00

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Nouveau fardeau au compteur des automobilistes ?

La réunion du PPC aura lieu aujourd’hui.

Une réunion du «Petroleum Pricing Committee» se tiendra aujourd’hui, a indiqué le directeur de la (STC), Rajiv Servansingh, hier après-midi. Cette réunion suscite une grande attente mais aussi une levée de boucliers.

Depuis l’annonce d’une réunion du Petroleum Pricing Committee (PPC) ce samedi 30 septembre, les commentaires vont bon train. Certains parlent d’une possible hausse de Rs 5 à cause du prix du baril à USD 94/95 sur le marché mondial. Actuellement, le litre d’essence à la pompe se vend à Rs 69 et le diesel à Rs 54,55 : des tarifs qui pèsent lourdement sur le budget des automobilistes et des consommateurs qui en subissent les effets boule de neige.

Rappelons qu’une mesure budgétaire a autorisé le transfert de Rs 275 millions à la State Trading Corporation (STC) en réponse au déficit de Rs 4,3 milliards du Price Stabilisation Account (PSA). Cependant, sur le marché mondial, le prix du pétrole connaît une augmentation, avec des prévisions indiquant qu’elle pourrait s’accentuer. Outre l’inflation, le taux de change reste instable. Au vu du contexte, une hausse du prix des carburants est redoutée.

Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), en conférence de presse, hier, a lancé une mise en garde aux autorités : «Nous n’hésiterons pas à descendre de nouveau dans les rues s’il y a hausse du prix des produits pétroliers.»

Par ailleurs, Bhim Sunassee, président de la Petrol Retailers Association, espère un sursaut du gouvernement. «Si le prix des carburants augmente, nous en subirons les effets négatifs. Nos coûts d’exploitation augmenteront. Même si la STC décide d’augmenter les prix, la ministre du Commerce a toujours son mot à dire sur la révision de ce prix. Nous espérons que le gouvernement aura de meilleurs sentiments.»

Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs, estime pour sa part qu’étant donné la situation actuelle, il n’est pas dans l’intérêt de la STC d’annoncer une augmentation. Il plaide en faveur de la stabilité des prix, soulignant le mécontentement de la population et l’importance de cette stabilité sur l’économie. «Une augmentation des prix du pétrole pourrait entraver la croissance économique du pays.»

Assurer l’approvisionnement en produits essentiels

Par ailleurs, Jayen Chellum a fustigé le manque persistant de «riz ration» sur le marché local, et il déplore la rupture de stock d’un produit essentiel, consommé par une grande partie des Mauriciens, depuis plus de deux mois. L’ACIM a mené une enquête pour évaluer la situation.

«Sur 49 supermarchés contactés, 31 nous ont répondu. La plupart ont confirmé que le stock de ’riz ration’ était livré chaque semaine, mais en quantité nettement inférieure à celle précédemment disponible. Ce stock s’épuise rapidement et les commerces ne savent pas quand ils recevront leur prochaine cargaison.» La principale question soulevée par Jayen Chellum : «Les Mauriciens doivent-ils accepter l’explication de la STC qu’il y a une rupture de ’riz ration’ en raison des restrictions de l’Inde sur ses exportations ?» Il souligne qu’il est crucial d’assurer l’approvisionnement en produits essentiels stratégiques et leur distribution à la population.

La hausse continue du prix des aliments a aussi été abordée. Dans ce contexte, l’ACIM viendra, au fil des semaines, sur les prix des différents produits. Elle a commencé, hier, par le poulet et les oeufs, qui sont les principales sources de protéines consommées par les Mauriciens. L’ACIM a exprimé son mécontentement sur le maintien des prix élevés.

«Un monopole règne sur la chaîne de production du poulet, au-delà des petites entreprises dans le secteur. En ce qui concerne la baisse des coûts de la nourriture pour les poules et du fret, pourquoi ces deux produits n’ont-ils pas connu de baisse, en particulier pour les plus démunis ? Les entreprises devraient faire un effort en faveur de ceux qui se trouvent au bas de l’échelle économique», avance Jayen Chellum.