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Décryptage
Nouveaux ministres, anciens critères
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Décryptage
Nouveaux ministres, anciens critères
La composition du nouveau conseil des ministres de Navin Ramgoolam a été décortiquée hier au cours de l’émission Décryptage, animée par Stewelderson Casimir qui interviewait Nad Sivaramen, Directeur des publications de La Sentinelle.
D’emblée, on a fait ressortir que les critères qui ont dicté le nombre et la sélection des 23 ministres par le Premier ministre ne constituent pas vraiment un changement : en dépit de la situation économique qu’on dit difficile, on a gardé le maximum de ministres (comme sous l’ancien régime). «Un changement aurait été synonyme d’une réduction du nombre de ministres et de ministères comme préconisé par la ligne éditoriale de l’express», a insisté Nad Sivaramen. Dans un éditorial publié dans le courant de la semaine, sous le titre Gouvernement d’austérité ou du pareil au même, le Directeur des publications écrit : «Un gouvernement pour le peuple, pas pour les postes. Devons-nous accepter, encore une fois, cette valse des ministères ? Les Mauriciens ont voté massivement pour le changement, mais un gouvernement pléthorique reflète-t-il cette promesse ? Si, comme le suggère Paul Bérenger, il est impossible de faire de tous les élus des ministres, pourquoi ne pas voir cette contrainte comme une opportunité ? Une dizaine de ministères suffirait amplement pour gérer les affaires publiques, surtout dans un contexte économique désespéré. Il est temps d’embrasser une gouvernance d’austérité et de responsabilité».
Autre point relevé : on note la présence de deux femmes uniquement au sein d’un conseil des ministres de 24 membres. «On est bien loin de la parité et c’est dommage», a répondu Nad Sivaramen à une question de Stewelderson Casimir.
Selon le Directeur des publications, le dosage ethnique a encore une fois dominé les autres facteurs, dont celui du genre. «La donne a été encore une fois compliquée par le fait que le gouvernement est une alliance entre quatre partis. D’ailleurs, l’un des partenaires voulait un autre ministère et cela a retardé la finalisation de la liste», a expliqué Nad Sivaramen.
«On a entendu parler des candidats qui seraient déçus comme Ehsan Juman ou Kushal Lobine». Vashish Nuckchhed, journaliste présent au Réduit, est intervenu en direct pour confirmer l’absence de ces deux élus ainsi que celle de Stéphanie Anquetil, qui était pressentie pour être «Junior minister». La finalisation de la liste des 10 «Junior ministers» a été chamboulée à la dernière minute dans les coulisses; mais au final tout s’est bien passé devant les caméras...
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