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Parc marin protégé
Nouvelle étape dans la souveraineté sur les Chagos
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Parc marin protégé
Nouvelle étape dans la souveraineté sur les Chagos
L’avocat Philippe Sands, assis à la droite d’Olivier Bancoult et les autres participants à ce séminaire, dont Jagdish Koonjul, à g. du PM et Vipin Gupta, de la NCG, devant, en uniforme blanc. © Sumeet Mudhoo
La création d’un parc marin protégé autour de l’archipel de Chagos fait son chemin. Le gouvernement mauricien développera un blueprint pour ce projet avec des Britanniques. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a ouvert hier un séminaire conjointement organisé par son bureau et la Zoological Society of London (ZSL) pour définir un plan. Jagdish Koonjul, l’ambassadeur de Maurice à New-York, n’a pas manqué de préciser que ce séminaire, avec des experts britanniques et des Mauriciens, devrait formuler des propositions pour créer ce parc marin ainsi que sa gestion et son financement.
Cependant, ils ne devront pas négliger l’aspect du repeuplement de l’archipel avec le retour des Chagossiens. D’ailleurs, le Chief Executive Officer de la ZSL, Mathew Gould, a donné la garantie que tous les membres de cette société feront le nécessaire pour sauvegarder l’écosystème de l’archipel en rappelant que la communauté locale en est le meilleur gardien. En analysant la stratégie du gouvernement, il est clair que la création d’un parc marin protégé à Chagos vise à établir la souveraineté de Maurice sur l’archipel en passant par une première étape, le parc marin protégé.
Ce projet, a insisté le Premier ministre, se fera avec le soutien et la participation de la communauté chagossienne. D’ailleurs, le blueprint ne devra pas omettre le retour des Chagossiens sur leur terre natale. «Bien que le déplacement historique des Chagossiens demeure un chapitre poignant de l’histoire de l’archipel, nous reconnaissons l’importance de les reconnaître et de les impliquer dans les processus décisionnels à venir. Conformément au principe de justice, leur inclusion n’est pas seulement une question de considération éthique, mais aussi un impératif stratégique pour le succès de nos efforts de conservation. Les Chagossiens peuvent contribuer de manière significative aux aspects scientifiques et de conservation. Leur compréhension des écosystèmes locaux, des pratiques de pêche traditionnelles et de la signification culturelle de certaines zones peut enrichir notre base de connaissances collective», a-t-il rappelé aux experts présents.
D’ailleurs, pour Olivier Bancoult, leader du Groupe Réfugiés Chagos, la création d’un parc marin protégé autour de l’archipel est synonyme d’un retour dans leur pays d’origine. «Malgré la présence des experts, ce sont les Chagossiens qui connaissent l’importance de l’écosystème de l’archipel et les traditions pour le préserver. Nous connaissons déjà Chagos», rappelle le défenseur de la cause chagossienne. Toutefois, cette communauté maintient que toutes les propositions faites pour la création d’un parc marin devront satisfaire les Chagossiens.
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