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Agro-industrie
Nouvelles initiatives pour encourager l’agriculture bio
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Agro-industrie
Nouvelles initiatives pour encourager l’agriculture bio
Certains planteurs sont catégoriques qu’il est difficile de pratiquer ce type de culture.
La culture vivrière fait face à divers défis. Les planteurs ne cessent de clamer les problèmes auxquels ils sont confrontés pour produire des légumes et des fruits. En ce qui concerne l’agriculture biologique (bio), le développement est toujours lent. Avec l’infertilité des sols et les problèmes d’insectes et de maladies, entre autres, beaucoup de planteurs soutiennent qu’il est difficile de s’engager dans le bio. D’autre part, ceux qui prônent l’agriculture raisonnée soutiennent le contraire. Les pesticides, insecticides et fongicides utilisés dans les cultures, disent-ils, sont néfastes aux consommateurs et à l’environnement.
Pour avancer dans la bonne direction et booster l’agriculture bio, le ministre de l’Agro-industrie, Teeruthraj Hurdoyal, lors du lancement d’un atelier sur le thème Enhancing Organic Farming through Value Chain Analysis à l’hôtel Hennessy Park à Ébène, la semaine dernière, a estimé qu’il faut relever les défis comme le manque de main-d’oeuvre, le besoin de ressources importantes, de temps et d’investissement, entre autres. À cet effet, il a annoncé que la création de zones réservées à la vente d’aliments bio sur les marchés et au Wooton National Wholesale Market est envisagée pour accroître la visibilité de l’agriculture bio et fournir aux agriculteurs une plateforme pour commercialiser leurs produits.
Faciliter la commercialisation de produits bio locaux pourrait stimuler la demande et revitaliser le secteur. Cependant, celui-ci fait face à un autre sérieux défi : l’utilisation excessive de pesticides qui continuent de saturer les terres agricoles et à réduire leur fertilité. Face à cette situation complexe, le ministre Hurdoyal réaffirme sa détermination à relever tous les défis que présente l’agriculture bio. Il encourage les jeunes entrepreneurs à se lancer dans des activités agricoles en profitant des mesures de soutien proposées.
Ces initiatives devraient, indique-t-on, non seulement améliorer la qualité des produits, mais aussi réduire les importations, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire à long terme, tout en répondant à l’appel des consommateurs locaux et des touristes. Il est également envisagé d’éduquer les jeunes sur les avantages des aliments bio pour la santé. De plus, pour aider les planteurs, une stratégie de marketing et de communication ainsi qu’un guichet unique pour les activités liées à l’agriculture biologique sont à l’étude.
Cette initiative vise à regrouper toutes les institutions et tous les services gouvernementaux concernés sous un même toit, pour mieux soutenir et guider les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques plus durables. Sollicité à propos de ces mesures pour booster le secteur bio, Krit Beeharry, membre de la plateforme Planteur des îles, n’est pas convaincu. Il maintient que sur le terrain, «c’est très difficile de mettre en pratique ce type de culture. Considérant que Maurice est un pays tropical, et que le problème d’insectes et de maladies est très difficile à contrôler». Au vu des mesures envisagées, il estime qu’il faut «expliquer et montrer aux planteurs sur le terrain comment réussir ce type d’agriculture avec un suivi».
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