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Nouvel an
Partage, joie et fraternité à travers les plats traditionnels des Mauriciens
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Nouvel an
Partage, joie et fraternité à travers les plats traditionnels des Mauriciens
Alors que l’année 2023 est terminée et laisse la place à 2024, pour beaucoup, ce moment est synonyme de renouvellement, d’optimisme, de vigueur et de nouvelles possibilités. Tradition oblige, la place est surtout aux moments de partage et de fraternité à travers des plats spéciaux quand les Mauriciens se mettent fidèlement à table chaque année, le 1er janvier, pour fêter le Nouvel an.
Au commerce Poulet Rôti à Port-Louis, les commandes pour la période de Noël jusqu’au Nouvel an ont déjà été reçues depuis le début de décembre. Parmi les commandes les plus populaires pour le Nouvel an, poulet, canard et pintade rôtis, préparés d’une manière spéciale sur place.
«Nous sommes quatre personnes à travailler pendant cette période, de huit à 18 heures, et nous planifions bien le travail en fonction du nombre de commandes et des dates de livraison. Nous tenons des listes séparées pour les produits. Il y a aussi des commandes que les gens passent le 31 décembre pour le 1er janvier. Nous recevons également beaucoup de commandes de gâteaux salés que les gens aiment servir comme entrées ou comme accompagnements de leurs repas», dit Rezal, qui gère le commerce depuis environ 17 ans.
Parmi les gâteaux salés pour accompagner les plats, on compte les côtelettes, les samoussas de poulet et de poisson, les half-moons et les spring rolls, entre autres. Un client, venu passer sa commande et qui fait partie de la grande clientèle fidèle à Poulet Rôti, nous confie : «Notre menu traditionnel du 1er janvier est le canard rôti que nous achetons toujours ici.»
Nombreux sont aussi ceux qui préfèrent cuisiner en famille. Au domicile d’Amina, habitante de l’Est, la tradition est de préparer des grillades pour le dîner. «Comme pour le réveillon, nous mangeons au restaurant, le jour du Nouvel an, nous nettoyons d’abord nos maisons et mettons des fleurs fraîches dans tous les vases disposés dans la maison. L’après-midi, tout le monde se réunit chez nous et le barbecue est placé dans la cour. Les jeunes, garçons et filles, s’occupent de faire griller le poulet et l’agneau, tandis que les personnes âgées se consacrent à la préparation des accompagnements, tels que le piment écrasé, la salade, le pain à l’ail et le dessert. Ma fille et moi préparons toujours ensemble le gratin de pomme de terre, et le reste de la journée est marqué par l’heure du thé, des snacks, les plaisanteries et les bons souvenirs», avance la sexagénaire.
«Dans la culture mauricienne, on croit aussi que ce que l’on fait le 1er janvier déterminera la façon dont on passera le reste de l’année, dans nos petites habitudes, nos conversations, nos pensées et notre comportement. Nous utilisons ce moment ensemble comme un signe pour être conscients de passer l’année de manière positive, et pour enseigner aux jeunes les traditions et la cuisine qu’ils doivent préserver pour les années à venir. Le 2 janvier, nous préparons ensuite un briani de viande que nous dégustons à la plage, où nous passons la journée», ajoute Amina.
Idem pour Jean Paul, habitant du centre de l’île, qui confie : «Nous faisons mariner le poulet tôt le matin et en fin d’après-midi, nous plaçons le barbecue sur la terrasse de notre maison. Grillades de poulet, d’agneau et de bœuf, et purée de pommes de terre ; c’est ce que nous aimons manger en ce jour.»
D’autres Mauriciens, comme Nirmal, jeune entrepreneur de 29 ans, considèrent le jour du Nouvel an comme un moment de renouvellement spirituel. «Avec la nouvelle année, de nouvelles opportunités se présentent et de nouveaux défis doivent être relevés. C’est le moment de retrouver la force et la grâce de Dieu. Nous commençons la journée par une prière et ensuite, par un jeûne. Ainsi, chez nous, la tradition est de manger des plats végétariens, en particulier le briani végétarien préparé par ma mère à la maison.»
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