À l’heure du tout à l’image et du buzz sans suite, «l’express» souhaite faire découvrir la plume de poètes, de chanteurs, d’écrivains et de tous ceux qui jettent leur âme sur le papier, et qui mettent en mots des réflexions profondes.

Jadis, la texture de la peau africaine

Était homophonique à un avenir, jugée malsaine

Les Africains, des êtres costauds et simples, devinrent idéaux

Pour l’esclavage, un commerce lucratif et international

Ces gens, prisés et distingués comme inhumains ; des créatures

écrasés,

Par l’usage des forces, ces êtres noirs, de teintures.

Le scénario

Un des agents d’un marchand d’esclaves fut envoyé dans un village

Pour observer attentivement tout le passage

Les hommes vigoureux, qui, sans relâche, travaillaient

Les enfants qui n’étaient plus sevrés

Toutes les femmes qui pouvaient enfanter

Sans faire rupture dans leur tâche, toute la journée

Informé, le marchand leur dressa une embuscade

Où ils furent capturés aisément, n’ayant aucune barricade

Ce jour, obscur et chagrinant, où leur droit à la liberté

fut volé ; ils eurent les mains et pieds enchaînés

En groupe d’hommes, de femmes et d’enfants, on les partagea

Bien qu’ils se débattissent pour à nouveau, pour enfin, se retrouver

Ils furent impuissants, comme destinés à être vendus au marché

Eux, qui vivaient auparavant, sans se soucier

Devenus, par la capture, des sans-abris

Ne sachant où ils iraient, leur futur s’étant assombri,

Ils furent livrés à leur propre sort, étant assujettis et affaiblis,

Car en douleur ils étaient, leurs ravisseurs les rouaient de coups

Pendant que les passants du marché se renseignaient sur leur coût.

Bio

Vikram Ballgobin

Morax Muerte is a poet turned slammer since 2022, with his first scene organised by SlamUp Poésie. Currently working in the Procurement section, he still devotes his time to writing poetry. His motto is to make his audience ponder on issues and make them travel through his words. Keen participant in slam.mu, he has presented his slam «Ene Fam Coolie» for Women’s Day. Il partage ici deux de ses poèmes.