Publicité
Portrait
Parwez Nunnoo: Un engagement politique parsemé d’embûches
Par
Partager cet article
Portrait
Parwez Nunnoo: Un engagement politique parsemé d’embûches
Parwez Nunnoo est très actif sur le terrain dans la circonscription de Souillac– Rivière-des-Anguilles où il pense briguer les suffrages. Mais ses démêlés avec la justice risquent de lui coûter cher pour obtenir un ticket électoral. Certes, il aura la possibilité de se défendre, mais Parwez Nunnoo, qui est également le président du Taxi Operators Welfare Fund, est très contesté comme futur candidat.
Qualifié de poulain du ministre du Transport, Alan Ganoo, Parwez Nunnoo est contesté par le Muvman Liberater (ML) d’Ivan Collendavelloo. D’ailleurs si le ML n’est pas, pour le moment, un allié de Linite Militan, créé par Steven Obeegadoo et Alan Ganoo, deux anciens du Mouvement militant mauricien (MMM), c’est justement à cause de Parwez Nunnoo. Pourtant, répondant à une question parlementaire de Deven Nagalingum en octobre dernier, le ministre Alan Ganoo avait répondu que Parwez Nunnoo agit comme président du Taxi Operators Welfare Fund à titre pro bono alors que les membres touchent chacun une somme de Rs 375 par réunion, s’ils viennent dans leur voiture, ou de Rs 75 s’ils voyagent par autobus.
Pour Raffick Bahadoor, président de la Taxi Proprietors’ Union (TPU), Parwez Nunnoo se sert de sa présidence du fonds de bien-être pour faire de la politique. «Oui, il agit pro bono, mais ses dividendes viendront après.» Le président de la TPU soutient que s’il conteste le fait que Parwez Nunnoo soit président du Welfare Fund, c’est parce qu’il n’agira pas comme un indépendant pour défendre la cause des propriétaires des taxis dans leur ensemble, mais de ceux qui sont proches du ministre Alan Ganoo. «D’ailleurs pressenti pour être candidat du parti d’Alan Ganoo, il fera tout pour plaire à son maître.»
Des habitants de la circonscription no 13 soutiennent que Parwez Nunnoo fait croire que c’est lui qui est derrière des projets dans certains villages. Mais une chose est sûre, les deux ministres de la circonscription no 13, Renganaden Padayachy et Kailesh Jagutpal, font de leur mieux pour l’éviter, préférant avoir Ismaël Rawoo, secrétaire parlementaire privé, en leur compagnie. Mais quelques fois, Parwez Nunnoo se retrouve aux côtés de ces deux ministres. Lorsque Alan Ganoo avait répondu à la question de Deven Nagalingum, il avait fait les éloges de Parwez Nunnoo, rappelant qu’il est le fils d’un opérateur de taxi, et qu’il détient un BA en Business Management, un MA (Honours) en International Business Management et qu’il est le Chief Executive Officer d’une compagnie privée. Mais le ministre ne savait pas à cette époque qu’il allait être poursuivi par un Anglomauricien pour une somme de Rs 5 millions. Ce qui apporte de l’eau au moulin du ML et d’Ismaël Rawoo.
Interrogé, Parwez Nunnoo explique que concernant cette affaire judiciaire, c’est un coup monté et qu’il réclame des dommages à son détracteur. Pour ce qui est de la polémique entre, d’un côté, Ivan Collendavelloo, et de l’autre, le tandem Alan Ganoo et Steven Obeegadoo, Parwez Nunnoo rappelle comment le leader du ML lui a interdit de faire de la politique dans la circonscription no 13 car le ML a déjà un sitting member du Parlement dans cette circonscription.
«Laissez-moi vous dire que je suis d’une famille de militants. Mon père, un chauffeur de taxi, a été un militant. J’ai travaillé pour le MMM en 2014 et en 2019 ; j’ai donné un coup de main à Ismaël Rawoo. Oui, je dépense mon argent et je fais du social. Concernant cette affaire de tickets, rien n’est encore décidé et je peux vous dire que je ne suis pas assoiffé d’en obtenir un. Je dirige une dizaine de compagnies, dont six à l’étranger, qui brassent par milliards. Au contraire, si je suis candidat, il y aura un ralentissement de mes activités professionnelles. Mais c’est aider mon pays qui m’intéresse avant tout.»
Publicité
Les plus récents