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Plainte contre les Shibchurn

Patricia Armandine subirait des pressions

26 février 2024, 12:03

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Patricia Armandine subirait des pressions

«Get enn kou si kapav tir ‘case’-la. Estimé komié ou bizin», aurait dit un individu à Patricia Armandine. Celui-ci s’est présenté comme un proche de Vishal Shibchurn et serait venu chez elle à deux reprises. L’habitante de StHubert, âgée de 57 ans, a alors alerté la police de Cent-Gaulettes. Une enquête pour «obstructing the course of justice» a été ouverte.

Dans sa déposition, Patricia Armandine a déclaré qu’un homme est venu chez elle les 20 et 21 février dans une voiture bleu foncé et aurait insisté pour qu’elle retire sa plainte en échange d’argent, mais elle aurait refusé. Il aurait déclaré qu’il reviendrait le samedi 24 février et s’attendait à avoir «une bonne réponse» de sa part, mais il ne s’est pas présenté. La police a visionné les images de Safe City. Plusieurs véhicules de même description ont été vus rôdant dans le quartier.

Contactée, Patricia Armandine affirme qu’elle n’a nullement l’intention de retirer sa plainte. «Mo pa bizin kas mwa, sa kalité baté mo’nn gagné la mwa ek mo tonton. Zot pann gété si misié madam ou vié dimounn zot trapé zot baté. Zot pann ézité pou bat nou aster fer tir case li trop fasil sa. Nou gété kot lazistis amenn nou. Mo tonton ziska ler ankor pé soufer li.»

Pour rappel, le 2 février, Patricia Armandine et son oncle Henry Agathina, âgé d’une soixantaine d’années, auraient été enlevés, séquestrés et battus par le récidiviste Vishal Shibchurn, 49 ans, pompier interdit de ses fonctions, et son fils Mayur, 23 ans. Henry Agathina avait été ligoté et abandonné dans un champ de canne à proximité du parc naturel Le Val. En toile de fond, Patricia Armandine n’aurait pas honoré une dette de Rs 7 000 envers Vishal Shibchurn, chez qui elle a l’habitude de prendre des provisions à crédit. Les images des caméras Safe City avaient été visionnées, montrant Henry Agathina dans le coffre du fourgon de Vishal Shibchurn.

Hospitalisé depuis son agression à l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle, le sexagénaire a pu quitter l’établissement durant la semaine écoulée. Cependant, Henry Agathina continue à souffrir de fortes douleurs et a également subi de graves blessures à l’œil. Il doit se rendre à l’hôpital de Moka pour d’autres traitements.

Père et fils ont déjà été entendus par la Major Crime Investigation Team Sud, qui a pris le relais dans l’enquête sur l’agression. Les suspects comparaissent aujourd’hui dans le cadre de la motion pour leur remise en liberté sous caution.