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Questions à...
Patrick Assirvaden : «Il faudra rééchelonner la dette publique et explorer d’autres sources de financement»
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Questions à...
Patrick Assirvaden : «Il faudra rééchelonner la dette publique et explorer d’autres sources de financement»
Patrick Assirvaden, candidat de l’Alliance du changement au n°15.
La cherté de la vie est souvent abordée lors des réunions et rassemblements. Pensez-vous que cela influencera le choix des électeurs ?
En effet, la cherté de la vie affecte directement le pouvoir d’achat et la qualité de vie des Mauriciens. Cela ne date pas d’hier, mais de plusieurs années, avec une politique monétaire sous le gouvernement Jugnauth qui a fortement déprécié la roupie face aux devises étrangères, impactant directement le quotidien de la population.
Quelles solutions l’Alliance du changement propose-t-elle pour répondre à cette problématique ?
Tout d’abord, précisons que nous avons la volonté d’apporter une véritable solution. Le gouvernement Jugnauth se limite actuellement à distribuer des aides financières, que ce soit pour les retraités, les jeunes ou les ménagères. Mais cela ne résout pas le problème de fond. Il est essentiel de faire baisser les prix et, pour cela, de redresser la roupie face aux devises étrangères. Concernant le coût du fret, le gouvernement doit intervenir, notamment en offrant des subventions jusqu’à ce que les prix se stabilisent. Je suis convaincu que la politique monétaire du Gouvernement du changement visera avant tout à protéger les consommateurs, en particulier les plus vulnérables qui subissent de plein fouet ces moments difficiles.
La véritable question est : où trouver les fonds nécessaires pour renflouer les caisses de l’État ?
Nous devrons nous accommoder de la dette publique (qui dépasse les Rs 530 milliards) que ce soit pour le meilleur ou pour le pire. Le gouvernement Jugnauth a engagé la population dans cet endettement. Il est également nécessaire d’éliminer le gaspillage et ces éléphants blancs créés dans le pays, qui n’apportent aucun bénéfice. La population ne vit pas de ponts, de routes ou de stades ; elle vit de ce qu’elle doit manger et de ce qu’elle peut offrir à ses enfants. Il nous faudra donc vivre avec cette dette, la rééchelonner et explorer d’autres sources de financement. Pourquoi ne pas aussi se tourner vers des pays amis qui pourraient nous apporter leur soutien ? Nous devons poursuivre le développement initié en 2014, bien qu’il ait depuis pris une tournure trop axée sur la bétonisation. Gérer tout cela sera un défi, mais je reste confiant que nous disposons de l’équipe capable de le relever.
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