La demande du député et président du Parti travailliste (PTr), Patrick Assirvaden, pour contester la décision du 7 mai du speaker, Sooroojdev Phokeer, de le suspendre pour six séances de l’Assemblée nationale a été entendue pour la première fois devant la Cour suprême hier. Les avocats du speaker ainsi que ceux du Premier ministre, défendeur dans cette affaire, ont demandé plus de temps pour examiner le dossier, déclarant qu’ils viennent tout juste d’en prendre connaissance. L’affaire a été reportée au 10 juin. Patrick Assirvaden a exprimé son souhait d’une résolution rapide de cette affaire, particulièrement importante avec la présentation du Budget prévue le 7 juin. Il souligne l’importance de sa participation aux débats parlementaires en tant que chief whip.

La suspension de Patrick Assirvaden est intervenue à la suite de ses accusations, le 30 avril, concernant une manipulation présumée dans l’exercice de tirage au sort des questions parlementaires. Il affirme que le speaker n’a pas respecté un accord signé en 2022 sur l’attribution des questions parlementaires, favorisant ainsi les intérêts du gouvernement au détriment de ceux de l’opposition. Dans un affidavit déposé en soutien à sa demande, Patrick Assirvaden accuse le speaker de «manipuler» le classement des questions, une méthode qu’il juge partiale et nuisible pour la transparence parlementaire.

Le président du PTr considère sa présence à l’Assemblée nationale comme étant importante en tant que chief whip pour représenter les intérêts de l’opposition et assurer un examen des propositions budgétaires. La date de la présentation du Budget coïncide avec la période de sa suspension, ce qui pourrait le priver de la possibilité de contribuer aux discussions cruciales sur les mesures budgétaires qui seront proposées si la cour n’examine pas cette affaire dans un court délai. Pour défendre ses intérêts, Patrick Assirvaden a fait appel à une équipe juridique composée de Mᵉˢ Sanjay Bhuckory, Senior Counsel, et Vimalen Reddi, et l’avoué Tassarajen Pillay Chedumbrum.

L’express a tenté en vain de joindre Patrick Assirvaden hier à ce propos.