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Questions à…Paul Bérenger

«L’ICAC est une cover-up machine»

7 septembre 2023, 18:00

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«L’ICAC est une cover-up machine»

C’est connu que le leader du MMM ne porte pas l’ICAC dans son cœur et en particulier son directeur général, Navin Beekarry. Paul Bérenger s’est exprimé récemment à ce sujet à Flacq. Il en rajoute une couche pour l’express, estimant que le directeur général de la commission anticorruption, qui convoite le poste de directeur de la future Financial Crime Commission, est «un danger dans la lutte contre la corruption».

Qu’est-ce qui a provoqué à nouveau votre colère contre l’Independent Commission against Corruption, le 2 septembre, à Flacq ?

Ce n’est pas nouveau. Je l’ai dit depuis longtemps et je le maintiens : l’Independant Commission against Corruption (ICAC) est une white-washing machine et une cover-up machine. Je l’ai répété à Flacq car j’ai tenu à prévenir la population qu’elle ne doit pas se laisser berner par l’arrestation de Rajanah Dhaliah. Cette affaire sera étouffée, tout comme les autres ayant trait aux proches du pouvoir.

Que pensez-vous de l’intérêt affiché par Navin Beekarry à devenir le chef de la future Financial Crime Commission (FCC) ?

Je vous rappelle que cette éventuelle FCC ne s’occupera pas de la corruption mais de tous les délits financiers. L’ICAC, qui n’a pas fonctionné comme il faut, sera noyée dans cette FCC. Et Navin Beekarry est en train de fuir cette même ICAC. Il fallait rendre la commission anticorruption plus indépendante et plus efficace et non la diluer au sein d’une autre institution. Pour répondre à votre question, bien sûr que je suis contre la nomination de ce personnage à la tête de la FCC. Il représente un danger dans la lutte contre la corruption.

La corruption serait le mal qui ronge le plus le pays. Pourtant, les condamnations pour ce délit et même les poursuites ne sont pas au rendez-vous. Vos commentaires

Cette situation est le résultat de la présence de Navin Beekarry à la tête de l’ICAC. Une vraie ICAC aurait affiché une meilleure performance.

Dans l’affaire «Stag Party», ne pensez-vous pas que la commission anticorruption aurait dû tenir la population informée de l’évolution de son enquête ?

Certainement ! C’est une affaire qui concerne des hommes au pouvoir et il devait y avoir encore plus de transparence.

Vous avez aussi longuement parlé de la «Public Protector Act» 1994 d’Afrique du Sud…

Je vous invite à la conférence de presse du MMM, ce samedi, à Ebène. Xavier Duval est à l’étranger en ce moment et nous ne pourrons organiser une conférence de presse de toute l’opposition. Nous parlerons de cette loi sud-africaine. Cette Public Protector Act est une loi de référence. Elle est aussi incluse dans la Constitution de ce pays et englobe également le rôle de l’Ombudsperson. Je répondrai à toutes les questions sur cette loi à ce moment-là.