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Consommation
«Pénurie» d’oeufs Situation brouillée
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Consommation
«Pénurie» d’oeufs Situation brouillée
Les consommateurs rient jaune, se cassent la tête. On marche sur des coquilles en ce qui concerne la «disparition» d’œufs sur les rayons des supermarchés notamment. Les prix, eux, s’embrouillent avec le portemonnaie, étant passés de Rs 10 à Rs 13 voire Rs 15 dans certains cas durant la semaine écoulée. Comment, pourquoi ?
Il faut d’abord savoir que la demande pour les œufs a augmenté de 41,7 %, passant de 9 660 tonnes en 2014 à 13 692 tonnes en 2022, selon les chiffres qui sont actuellement compilés par le ministère des Finances. Du côté des producteurs, on affirme que la production et la fréquence de distribution sont les mêmes mais que les Mauriciens en consomment davantage comparativement à l’année dernière alors que d’autres ont cédé au «panic buying» en vidant les rayons après des ‘rumeurs’ de pénurie. Un distributeur/ producteur a même tenu à publier des photos de rayons remplis comme un œuf sur lexpress.mu en réponse aux articles de presse faisant état de pénuries.
L’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM) déplore, de son côté, la hausse des prix et dit suivre la situation de près. Une lettre adressée au ministère du Commerce fait savoir que l’ACIM «a mené une enquête dans 24 supermarchés à travers le pays. Constat : il n’y avait pas d’œufs sur les rayons dans la moitié d’entre eux. Quant à l’autre moitié, ils avaient reçu une livraison inférieure à leur commande habituelle». Et dès que ces œufs ont été reçus, les étagères se sont vidées en moins de temps qu’il n’en faut pour aller se faire cuire un oeuf.
De plus, poursuit l’ACIM, les prix des œufs ont considérablement grimpé, avec une augmentation de 30 % en moyenne. «Étant donné qu’il s’agit d’un aliment essentiel consommé par plus de deux millions de personnes, touristes inclus, nous demandons par la présente, aimablement et d’urgence, au ministère d’intervenir immédiatement sur cette question afin de trouver la cause de la pénurie et d’apporter des mesures correctives si possible», conclut la missive.
Par ailleurs, du côté des éleveurs, on explique qu’il est normal que la poule produise moins d’œufs en hiver. Le fait est que la plupart des races de poules pondent moins en cette période. Cela dépend de leur rusticité, mais aussi de leur environnement et de leur cycle biologique. Moins de lumière, moins de chaleur, une nourriture insuffisante en termes de calories, et elles ne trouvent plus les ressources nécessaires pour nous donner des œufs.
Face à cette raréfaction de l’œuf, il y a de quoi en faire tout un plat. Cela, car cet aliment est très consommé par les Mauriciens, est une source de protéine abordable, quand on connaît les effets de la cherté de la vie sur le budget des ménages. Il faut savoir qu’un gros œuf contient 6 grammes de protéines et 14 éléments nutritifs importants comme les vitamines A, D et E, du folate, du fer et du zinc. Parce qu’ils contiennent les neuf acides aminés essentiels, les œufs sont parmi les quelques aliments considérés comme étant une protéine complète…
Les plus gros consommateurs au monde sont les Mexicains, les Japonais, les Chinois et les Américains, entre autres.
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