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Hippisme

People’s Turf recrute un «Deputy CEO»

5 mars 2024, 17:00

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People’s Turf recrute un «Deputy CEO»

Amal Luvnish Bhageerutty.

People’s Turf Plc (PTP) bouscule quelque peu sa hiérarchie. En effet, un nouveau Deputy Chief Executive Officer (CEO) a été recruté pour s'occuper du day-to-day running de la compagnie. Il s’agit d’Amal Luvnish Bhageerutty. Ce choix ne manque pas de soulever des questions. Est-ce un désaveu pour le bouillant CEO en place ? Ou est-ce plutôt un choix qui résulte de l’expansion des activités voulue par Jean-Michel Lee Shim ?

Que sait-on d’Amal Luvnish Bhageerutty ? Pas grand-chose justement ! Il habite Triolet et serait détenteur d’un Bachelor en commerce et finance. Il a été stagiaire en comptabilité en 2019 dans un hôtel avant de rejoindre KPMG en 2020 comme associé. Il aurait toutefois démissionné en 2022. Après quoi, disparition des radars, si ce n’est qu’il fait son entrée par la porte principale de PTP deux années plus tard.

Pourquoi ce choix alors qu’un CEO est déjà en place depuis les balbutiements du nouvel organisateur de courses ? Les rumeurs font état de mauvaise entente entre Khulwant Ubheeram, l’actuel CEO de PTP, et la hiérarchie autour de Jean-Michel Lee Shim. Plusieurs projets pour 2024 n’auraient pas obtenu l’attention nécessaire du CEO pour être menés à bien. Aussi, le caractère jugé difficile du CEO actuel et des échanges verbaux non maitrisés de recruter un assistant.

D’autres rumeurs, en revanche, pencheraient vers la multiplication des opérations hippiques de Lee Shim. Rappelons qu’outre le Champ-de-Mars, le magnat des jeux souhaite rendre possible l’activité hippique à Petit-Gamin. L’entité qu’est PTP et le centre équestre sont, certes, séparés mais il demeure tout aussi vrai que les employés peuvent migrer à la demande du chef. Plusieurs détails concernant Petit-Gamin n’ont pu être peaufinés à temps et ainsi obtenir le feu vert des autorités. «La tâche d’un CEO serait herculéenne dans la configuration actuelle», a-t-on expliqué. D’autant plus que hormis le CEO actuel et Jean-Michel Lee Shim, bien sûr, aucune figure de proue identifiable ne peut gérer les affaires de la compagnie… Ce sera chose du passé avec un Deputy CEO dorénavant.

À quand le coup d’envoi ?

Ce remue-ménage chez PTP traduit tout de même le désir de commencer la saison au plus vite. Le mois de mai est annoncé. Une échéance qui inquiète dans la mesure où les chevaux du Champ-de-Mars ne font que du trot. La structure en bois posée sur la piste en sable pour les célébrations du 12 mars rend impossible tout tour de piste. Seuls les chevaux de Lee Shim peuvent travailler en ce moment à Petit-Gamin. Débuter la saison sans les Daby, Mahadia, Sewdyal, Maingard (quelques-uns), Narang et Ruhee «serait fade». Un mois et demi ne sera pas suffisant pour remettre à niveau les chevaux. «Mo pli sir zwin», dira, pour sa part, un entraîneur.

Pour Petit-Gamin, il faudra sans doute patienter après les élections. Le gouvernement actuel ne serait guère emballé de faire courir le risque d’incidents sur une piste totalement neuve. «Ce serait contreproductif à quelques mois des élections générales» a réagi un observateur. À Petit-Gamin, on aurait fait savoir qu’une visite des lieux par les journalistes sera bientôt possible. À la fois pour visiter l’infrastructure mais aussi pour voir les 70 nouveaux chevaux importés pour la saison 2024.

Sinon, une autre raison est avancée pour la mise au placard probable de Petit-Gamin pour 2024. Du moins, jusqu’à nouvel ordre. Il nous revient que trois employés malgaches de Global Equestrian se seraient retrouvés au centre de détention du Chaland. La raison évoquée ? Des papiers pas en règle au moment de fouler le sol mauricien. Contacté, un officiel chargé de l’affaire pour le compte de Global Equestrian nous a confirmé la nouvelle mais la discussion a été brève. Il se dit que cette décision n’aurait pas été bien accueillie par les proches de Lee Shim. Si certains parlent d’un tournant dans les relations entre Lee Shim et le pouvoir en place, d’autres évoquent un malentendu d’ordre administratif et que la situation a été clarifiée.