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Cultures vivrières
Peu d’impact de Candice sur les 30 % de légumes non affectés par Belal
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Cultures vivrières
Peu d’impact de Candice sur les 30 % de légumes non affectés par Belal
L’AMB nie qu’il y ait une pénurie d’oignons sur le marché et impute ce manque aux consommateurs.
La dépression baptisée Candice, hier matin, qui rôdait dans les parages de Maurice depuis lundi, n’a pas affecté les légumes, soit environ 30 % de ceux qui n’avaient pas été touchés après le passage du cyclone Belal, le 15 janvier.
Krit Beeharry, porte-parole de la plateforme Planteurs des îles, indique que ce sont les légumes poussant dans les régions où il a beaucoup plu qui ont été affectés. «La terre étant saturée, il y a des risques que les eaux pluviales affectent les racines des plantes, de même que des légumes qui poussent sous le sol comme la carotte, par exemple.» Il soutient que les consommateurs doivent avoir recours aux légumes importés pendant au moins un mois.
Krit Beeharry avance que les fines herbes ont été plus affectées, ce qui explique leurs prix exorbitants sur les étals des marchés. Par rapport à la pomme d’amour, il fait ressortir que ce sont les cultures hydroponiques qui alimentent les marchés. Ce qui explique, selon lui, que les prix ne dépassent pas les Rs 100 le demi-kilo. Autrement, leur prix aurait peut-être doublé. «On peut s’en procurer à Rs 75 le demi-kilo dans certains endroits.»
Il ajoute que sans la pollinisation, comme c’est le cas actuellement, la production de la pomme d’amour sous serre est estimée à environ cinq tonnes par an, alors que sa production double au cours de la période de pollinisation. La consommation de la pomme d’amour est estimée à 1 500 tonnes par mois. En cette période, les Mauriciens ont recours aux boîtes de conserve.
Par ailleurs, Krit Beeharry déplore que les autorités n’aient pas réfléchi en leur accordant de nouvelles facilités d’emprunts post-Belal. Il rappelle que peu après le Covid-19, des emprunts ont été offerts aux agriculteurs à un taux d’intérêt de 3 % avec un an de moratoire, prêts qu’ils sont encore en train de rembourser actuellement. En leur proposant un autre emprunt, même à un taux d’intérêt de 1 %, la somme qu’ils demanderaient à emprunter sous les facilités post-Belal serait automatiquement réduite car ils doivent encore de l’argent sur leur premier emprunt. «Nous devons rembourser notre premier emprunt à un taux d’intérêt de 3 %. Nous avons obtenu un an de moratoire et notre premier remboursement s’est effectué en 2023. Sur un emprunt de Rs 100 000, après que les frais administratifs et les premiers intérêts ont été prélevés, seule une somme de Rs 87 000 revient à l’emprunteur. Et avec de nouveaux emprunts dont le taux d’intérêt est de 1 %, les autorités vont déduire la somme restante de l’emprunt de 2022, ce qui fait que pour un emprunt de Rs 100 000 par exemple, pris en 2022, nous ne recevons qu’environ Rs 30 000, sinon moins».
L’AMB importe de la carotte, du chou et du haricot
L’Agricultural Marketing Board (AMB) a reçu une cargaison de 30 tonnes de carottes, 20 tonnes de choux et cinq tonnes de haricots, hier. Des légumes importés par avion de l’Inde et de l’Afrique du Sud. Ceux qui ont fait une requête, notamment plusieurs temples tamouls, dans le cadre de la fête de Cavadee, ont bénéficié, en priorité, d’une certaine quantité de ces légumes. La carotte se vend à Rs 35 le demi-kilo, le chou à Rs 30 et le haricot à Rs 70 le demi-kilo. Selon un cadre de l’AMB, d’autres cargaisons de ces mêmes légumes sont attendues au cours des prochains jours.
Par contre, il dément toute pénurie de pomme de terre et surtout d’oignons sur le marché local. Durant les dernières semaines, 308 tonnes d’oignons ont été importées, ensuite 112 tonnes et à la fin de ce mois, il y aura 513 tonnes d’oignons en provenance de l’Afrique du Sud sur le marché mauricien. Durant la première quinzaine de février, 150 tonnes d’oignons sont attendues. Ce cadre soutient qu’il y a une pénurie artificielle alimentée par des consommateurs. «Dès qu’il y a cette rumeur qu’il y a une pénurie, des consommateurs achètent plus que d’habitude et constituent un stock. L’annonce de cyclone est aussi pour quelque chose dans cette pénurie artificielle.» Il souligne que le prix de l’oignon et de la pomme de terre est fixé à Rs 25 le demi-kilo. Il déplore que quelques maraîchers malhonnêtes aient augmenté leurs prix et ont fait du chantage, obligeant les consommateurs à acheter de la pomme de terre pour qu’ils puissent obtenir une livre d’oignons.
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