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Discrimination
Plaidoyer pour les droits de la communauté transsexuelle
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Discrimination
Plaidoyer pour les droits de la communauté transsexuelle
Ryan Ah Seek, président du CAEC, souhaite avoir plus d’aide de l’État pour ce type de projets.
Le projet Advancing Transgender Rights in Mauritius a été lancé hier au siège du Collectif Arc en Ciel (CAEC) à Quatre-Bornes. Réalisé en partenariat avec le haut-commissariat australien et le Canada Funds for Local Initiatives (CFLI), il vise à réduire la discrimination à laquelle fait face la communauté trans à Maurice.
Avant le lancement, le CAEC avait organisé des groupes de discussions avec les membres de la communauté trans pour mieux comprendre leurs besoins et compiler des données. «Nous avons voulu avoir leurs versions car trop souvent, nous supposons des choses», a expliqué Hans Telvave, coordinateur du projet. Puis, il y a aussi eu des études réalisées, dont une par l’ONG RekonekT. «Il n’y a pas beaucoup de données sur la communauté trans. C’est une communauté très peu, voire pas reconnue, à Maurice.» Trois axes principaux ont été dégagés, à savoir, la santé, le social et le médical. Ce sont dans ces domaines que la communauté trans fait face aux problèmes à Maurice. «Désormais, forts de ces données, c’est la partie plaidoyer qui commence. Nous allons approcher les autorités pour savoir ce qu’il sera possible de faire», avance Hans Telvave, précisant toutefois que le sujet reste toujours tabou dans la classe politique. «Mais il ne faut pas oublier que cette personne a une voix et une contribution à la société.»
Par ailleurs, le président de l’ONG, Ryah Ah Seek, a rappelé que le CAEC mène toujours un combat inlassable pour la reconnaissance des droits des personnes LGBTQIA+. Selon lui, malgré l’abrogation de l’article 250 pour les hommes homosexuels consentants, il y a encore du chemin à faire, surtout pour la cause trans. «Je remercie le haut-commissariat australien et le CFLI. J’aurais aussi aimé avoir le soutien du gouvernement dans ce type de projets», a-t-il affirmé. La haute-commissaire australienne à Maurice, Katie Lalor, a avancé que c’est un honneur pour son pays d’aider Maurice dans ce projet. Elle a rappelé qu’au début, l’Australie était dans une position similaire, mais qu’à force de se battre contre la discrimination et le stigma, la situation a fini par changer.
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