Au début de la semaine dernière, le ministère de la Santé rapportait 494 cas actifs, mais ce chiffre a grimpé à près de 585 cas vendredi, selon les dernières données officielles. Cette augmentation représente une hausse de plus de 90 cas en seulement quelques jours à Maurice. Rodrigues a également vu une augmentation notable, passant de 305 à 458 cas en l’espace de quatre jours.

À Maurice, les zones les plus touchées demeurent celles de Port-Louis, notamment Résidence La Cure, Cassis, Ste-Croix et Valléedes-Prêtres. Pour l’instant, l’Est, le Sud, l’Ouest et une partie du plateau central semblent moins touchés par la dengue. Cependant, des opérations de fumigation sont en cours dans ces régions pour prévenir une propagation ultérieure. Le Nord est également touché par l’augmentation de cas, notamment du côté de Goodlands, de Triolet et même de Grand-Baie.

Pour le virologue et responsable d’équipe à l’Institut pulmonaire de l’université du Cap, Shameem Jaumdally, cette augmentation peut s’expliquer par le fait qu’en fin de semaine, les gens ont eu davantage d’occasions de se faire dépister. «En se basant sur les observations sur le terrain, il est important de garder à l’esprit que le nombre de cas est lié à la quantité de moustiques présents dans l’environnement. Étant donné qu’il n’y a pas eu de fortes pluies au cours des deux dernières semaines, il est raisonnable de supposer que les moustiques ne seront pas aussi nombreux que dans les deux semaines suivant le passage du cyclone Belal.» Selon lui, les risques pourraient être considérablement réduits car la pluviométrie a diminué, entraînant ainsi moins de risques d’infection.

En ce qui concerne les fluctuations, il explique qu’elles sont dues au nombre de personnes qui souhaitent se faire dépister. «Les gens décident de se rendre dans les centres de dépistage et expliquent les symptômes qu’ils ressentent. En fin de semaine, certaines personnes ont plus de temps libre pour le faire. En tout cas, il faut espérer que les risques d’infection seront moindres, surtout en fonction des conditions météorologiques des prochains jours.» Il espère que le pire de l’épidémie de dengue sera bientôt derrière nous. «À moins que nous ne subissions un gros cyclone ou des inondations importantes. En s’approchant du mois d’avril, nous devrions constater une diminution des précipitations, ce qui entraînera probablement moins de cas de dengue.»