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Renvoi du début de la saison hippique

Plusieurs écuries en situation précaire

2 mars 2024, 17:13

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Plusieurs écuries en situation précaire

Compte tenu de l’incertitude qui plane sur le début de la saison 2024, plusieurs écuries, principalement celles qui sont logées à la rue Shakespeare, se retrouvent le dos au mur. Les gros travaux entrepris pour l’installation d’un système d’arrosage sur la grande piste du Champ de Mars, couplés à la réticence affichée par les autorités pour débuter la saison sur l’hippodrome de Petit Gamin, ont refroidi la communauté hippique.

Alors que l’organisateur hippique, la People’s Turf Club (PTP) prévoyait initialement de débuter la saison le 23 mars, force est de constater, qu’elle a été contrainte de revoir complètement ses plans, après que les autorités ont apparemment exprimé des réserves pour débuter la saison à Petit Gamin. Dans les coulisses, on laisse entendre que la saison pourrait finalement débuter vers la mi-mai, mais il faut se rendre à l’évidence qu’à ce stade, on ne détient aucune certitude à ce sujet. Le flou persiste à tous les niveaux et même au niveau de la Horse Racing Division, on est incapable d’avancer une échéance exacte. Dans ces circonstances, la plupart des entraîneurs sont en manque de repères et ils ne peuvent pas établir un programme de travail pour leurs chevaux.

Ce n’est, d’ailleurs, pas une surprise si plusieurs d’entre eux ont carrément ralenti le rythme de travail de leurs chevaux, depuis la semaine dernière. Ce n’est pas un secret pour personne que plusieurs écuries étaient déjà dans le rouge avec la baisse sensible des «stakesmoney» l’année dernière et on ne peut s’empêcher de penser, qu’avec le manque de visibilité sur la nouvelle saison 2024, leur situation ne fera qu’empirer. Si dans la conjoncture actuelle, les écuries dites «proches de la PTP» peuvent encore tenir le coup, grâce notamment au soutien financier et logistique de l’organisateur hippique, en revanche celles dont les chevaux occupent les boxes du MTC se retrouvent désormais, le dos au mur. Elles sont au moins sept à se retrouver dans cette situation peu enviable : Preetam Daby, Vicky Ruhee, Ricky Maingard, Amar Sewdyal, Samraj Mahadia, Rameshwar Gujadhur et sans compter l’ex-écurie Allet qui héberge encore quelques chevaux. La situation de ces écuries s’est corsée après la décision du Mauritius Turf Club (MTC) de fermer les portes du paddock, qui donnaient accès à leurs chevaux sur les pistes d’entraînement.

Depuis que cette mesure a été appliquée, les établissements Amar Sewdyal et Samraj Mahadia sont parmi les seuls à envoyer leurs chevaux en piste chaque matin au training. Dans la pratique, cela pose pas mal de problèmes, dans le sens où les chevaux logés à la rue Shakespeare, doivent effectuer tout un détour – avec les risques que cela comporte - avant de rejoindre la piste. Les autres entraîneurs des écuries précitées se contentent soit (i) de faire marcher leurs chevaux dans les manèges qui se trouvent dans leurs yards respectifs ou (ii) ont carrément acheminé plusieurs de leurs chevaux dans des centres privés. Cela comporte des frais additionnels et en cette période de trêve, durant laquelle, il n’y a aucune rentrée d’argent, la situation devient de plus en plus compliquée.

Dans la mesure où le MTC est déterminé à ne pas ouvrir les portes de son paddock (Ndlr : dans un souci de réduire les frais selon un porte-parole du club bicentenaire), on se demande combien de temps les écuries logées à la Rue Shakespeare pourront tenir le coup ? Face à cette situation, il se chuchote qu’au moins deux entraîneurs auraient déjà fait une croix sur la saison 2024 !! Ils estimeraient apparemment que ce n’est plus rentable de «manage» une écurie dans les conditions actuelles et ils préfèreraient semble-t-il, faire l’impasse sur la compétition cette année, tout en espérant qu’un éventuel changement de régime lors des prochaines élections générales leur assurera des lendemains meilleurs surtout avec la perspective d’un retour probable du MTC sur la scène hippique. On n’en est pas encore là, mais il est clair que si la situation perdure, certaines écuries n’auront d’autres choix que de mettre la clé sous le paillasson.