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Tour de France
Pogacar assomme le Tour
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Pogacar assomme le Tour
Le Slovène de l'équipe UAE Tadej Pogacar s'impose sur la 15e étape du Tour de France, entre Loudenvielle et le Plateau de Beille, en France, le 14 juillet 2024.
«Ça commence à sentir bon»: Tadej Pogacar a fait un grand pas vers une troisième victoire dans le Tour de France en remportant en solitaire, dimanche 14 juillet, une quinzième étape terrible dans la fournaise du Plateau de Beille.
Au classement général, l'ours slovène, qui a fait des Pyrénées sa maison, compte désormais 3:09 d'avance sur son grand rival danois Jonas Vingegaard qu'il a décroché à 5,4 km du sommet pour le devancer de plus d'une minute sur la ligne.
C'est déjà la troisième victoire d'étape dans cette édition pour Pogacar, la deuxième en deux jours dans les Pyrénées où il a remporté la moitié de ces quatorze étapes sur le Tour, de quoi tuer le suspense avant même la dernière semaine dans les Alpes.
«Ça commence à sentir bon. J'ai désormais une avance confortable, il faudra rester concentré pendant les six dernières étapes et conserver cette même mentalité», a déclaré le maillot jaune après son nouveau coup de force.
Il faudrait désormais une défaillance ou un incident pour priver la comète de Komenda, qui avait déjà survolé le Tour d'Italie en mai, d'un doublé Giro-Tour inédit depuis 1998. Et rejoindre dans cette réalisation quasi impossible l'Italien Marco Pantani, dont il a pulvérisé le record de montée vers le plateau de Beille de près de quatre minutes dimanche.
«Je n'aurais jamais imaginé me retrouver dans une telle position à la fin de la deuxième semaine. Je suis très content de ma forme. Souvent je souffre dans la chaleur, mais aujourd'hui j'ai connu une journée incroyable», a-t-il dit.
Ça semble compromis pour Vingeaard
Le leader d'UAE a construit sa victoire en deux temps lors de cette étape très difficile qui, avec cinq grands cols au programme, a mis au supplice le peloton. Quarante minutes après sa victoire, ils étaient seulement 47 coureurs à avoir atteint le sommet et plusieurs sprinteurs comme Mark Cavendish ou Arnaud Démare ont échappé au hors-délai pour quelques secondes seulement.
Pogacar a d'abord suivi Vingegaard comme une ombre lorsque le Danois, obligé de passer à l'offensive vu son retard au général, a placé une attaque à 10,5 km du but après un énorme relais de Matteo Jorgenson.
Les deux doubles vainqueurs du Tour ont rapidement avalé les derniers échappés, des cadors pourtant (Richard Carapaz, Jai Hindley, Enric Mas, Laurens De Plus et Tobias Johannessen), mais qui ne pesaient pas lourd face à leur puissance de frappe.
Pogacar a ensuite contré à 5,4 km du sommet pour partir seul à l'assaut des dernières pentes et assommer le Tour et son rival. «J'y ai cru, mais il a montré a quel point il était fort. J'ai probablement réalisé une de mes plus grandes performances et il me met une minute», a réagi Vingegaard.
«Bien sûr ça semble compromis (de gagner), mais il peut avoir un jour sans, c'est possible, on l'a vu au cours des deux dernières années. C'est ce qu'il faut espérer, mais s'il maintient ce niveau ça sera difficile», a concédé le Danois qui a fait rouler son équipe Visma toute la journée, en vain.
Bardet ébahi par les écarts
«Visma avait décidé de contrôler la course aujourd'hui et d'imprimer un gros rythme dans les cols. Mais je n'ai jamais été inquiet. J'ai pensé à bien me rafraîchir, m'hydrater et m'alimenter», a raconté Pogacar, toujours serein, même lorsqu'il a roulé sur la tong d'un spectateur un peu trop enthousiaste.
«J'étais un peu à la limite lorsque Jonas a attaqué, mais j'ai vu qu'il plafonnait, alors j'y suis allé à mon tour», a ajouté le Slovène.
Derrière, Remco Evenepoel a suivi à son rythme en solitaire, distancé par le duo de tête, mais plus fort que tous les autres, dont Carlos Rodriguez, à la dérive.
Le Belge a fini troisième de l'étape, à 2:51 de Pogacar, pour quasiment assurer sa place sur le podium, avec plus de cinq minutes d'avance sur Joao Almeida.
«C'est un bon week-end pour moi. Visma a essayé aujourd'hui mais ils ont compris que Tadej était imbattable», a commenté Evenepoel.
En ce 14 juillet, plusieurs Français se sont glissés dans des échappées, Romain Bardet et David Gaudu d'abord, Lenny Martinez et Guillaume Martin ensuite. Mais ils ont été repris bien avant la montée finale.
«Les 2-3 premiers sont dans un autre univers», a constaté Bardet, 33e de l'étape à 29 minutes, qui s'est dit «ébahi par les écarts» au plateau de Beille où le Tour a sans doute définitivement basculé dimanche.
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