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Interview de...Shakeel Mohamed et Arvin Boolell

Poste de leader de l’opposition : «Il y a eu une pression extérieure malsaine»

19 mai 2024, 19:00

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Poste de leader de l’opposition : «Il y a eu une pression extérieure malsaine»

Dans quelques semaines, Shakeel Mohamed cèdera la place de leader de l’opposition à Arvin Boolell. Sans pression, vu que c’était convenu d’avance. Mais une campagne communale y est pour quelque chose… L’actuel et le futur leader de l’opposition reviennent – côte à côte – sur les dessous de cet accord et sur le programme présenté par le PTr-MMM-ND.

Qu’est-ce qui explique le passage de témoin pour le poste de leader de l’opposition ? Est-ce dû à des pressions à l’intérieur du parti ?

-Shakeel Mohamed (SM) :

Tout a commencé avec la démission de Xavier-Luc Duval. Logiquement, le poste aurait dû revenir à Arvin Boolell, qui avait déjà tenu ce rôle dans le passé. Il avait par la suite été remplacé par Xavier-Luc Duval, et Patrice Armance m’avait remplacé comme whip de l’opposition. Nous n’étions pas très contents de la situation à l’époque. Mais là, la boucle est bouclée. Arvin Boolell reprend le poste. D’ailleurs, lorsque j’ai accepté d’être leader de l’opposition, c’était sous cette condition. C’était temporaire. Donc, ce n’est pas une surprise qu’il reprenne la position maintenant qu’il est remis de ses ennuis de santé. Je dois rappeler qu’avec Arvin Boolell, nous avons toujours bien collaboré. J’étais chef de file du parti en 2014, Arvin Boolell est revenu au Parlement en 2018, et je suis resté chef de file. En 2019, il est devenu leader de l’opposition. Concernant le timing, je vais rester en poste jusqu’au break du Budget. Donc, lors du discours budgétaire, c’est Arvin Boolell qui sera leader de l’opposition. Il me reste donc deux ou trois Private Notice Questions (PNQs) à poser, incluant celle de mardi prochain.

-Arvin Boolell (AB) : Il y a deux choses. Il y a le respect de la hiérarchie et l’action commune. Au sein du parti, nous travaillons en équipe. J’ai toujours eu une relation privilégiée avec Shakeel Mohamed. J’ai d’ailleurs toujours dit que nous devons créer de l’espace au sein du parti pour les jeunes. Cela me mène aux élections partielles de Quatre-Bornes. Dans un des meetings, Navin Ramgoolam avait dit que j’allais être à la tête du groupe parlementaire une fois au Parlement. Je lui avais dit qu’il y en avait déjà un, et que nous étions dans une situation où le Parlement n’avait que quelque temps à siéger avant la dissolution. Cela s’est accéléré avec la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo. Mais l’essentiel a été le respect de la hiérarchie, Shakeel Mohamed était là comme leader du groupe parlementaire et j’étais à ses côtés. Nous avons très bien travaillé ensemble. Cette fois-ci, je me suis fait opérer et je devais garder le silence pendant trois semaines. Xavier-Luc Duval a démissionné pendant ce temps. Je le regrette, et je l’avais dit dans un courrier. Il a fait son choix, et on le respecte. Mais je m’attendais à ce qu’il parte après ma rémission.

-SM : On ne s’attendait pas à un départ aussi précipité

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-AB : Donc, on ne pouvait pas laisser un tel vide, il n’y a pas d’intérim à ce poste. Cela s’est fait comme ça.

On connaît la situation. Mais est-ce qu’il y a eu des pressions ?

-SM : Au sein du Parti travailliste (PTr), il n’y a pas tout ça. Mais il y a eu une pression extérieure. Il y a une pression malsaine qui découle d’une communication communale émanant du gouvernement depuis que je suis en poste, vu que je ne suis pas de la communauté majoritaire. C’est la politique des faibles, de ceux qui sont sans arguments et de ceux qui ne peuvent pas avoir des débats d’idées. Je ne vais pas cacher que cela a eu un effet sur moi. Initialement, je voulais rester et faire mon discours du Budget en tant que leader de l’opposition, et je suis sûr qu’Arvin Boolell n’y aurait vu aucun inconvénient. Mais la situation ne le permet pas. Sur Facebook, je subis des attaques épousant le langage du Premier ministre, et je n’ai pas envie d’être utilisé pour les besoins et gains politiques du MSM. Je préfère me retirer plus tôt pour qu’il n’y ait pas de dérapages, car ce jeu communal est très dangereux pour le tissu social. Imaginez-vous un instant que quelqu’un prenne le Premier ministre au mot et me lance des projectiles. Ou pire. Imaginez que ma famille, mes enfants soient présents. Le Premier ministre est imprudent dans ses attaques, et cela peut mener à des problèmes graves. Donc, je me suis dit que je ne suis pas important dans l’équation. Et là, je tiens aussi à préciser que c’est encore une différence avec le MSM. Il n’y a pas eu de calcul communal dans le choix pour le leader de l’opposition. La valeur et le mérite priment.

L’un laisse l’interaction fréquente avec le speaker, l’autre va retrouver cela…

-AB : Après cinq mois seulement, j’avais présenté une motion de blâme contre lui. Vous savez, on a travaillé avec beaucoup de speakers, mais il n’y a jamais eu une telle duplicité. La personne qui occupe ce poste ne doit pas simplement être perçu comme indépendant. Il doit défendre farouchement cette indépendance. Contrairement au bon vin, l’actuel ne se bonifie pas avec le temps. Nous allons faire notre travail selon notre agenda politique et thématique, nous allons toujours travailler en équipe, et le speaker devra assumer ses responsabilités. Il ne peut pas dévier des standing orders et d’Erskin May. Le prochain gouvernement aura le devoir de revoir les standing orders totalement. Et comme avant, je vais laisser la chance à mes amis de poser des questions aussi.

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-SM :Récemment, je visionnais les précédentes séances parlementaires présidées par Maya Hanoomanjee sur YouTube. À un moment, SAJ avait lancé, «shut your bloody mouth» à quelqu’un. Madame la speaker l’a rappelé à l’ordre en lui disant qu’il ne pouvait tenir de tels propos au sein de l’hémicycle. Elle n’a pas hésité à demander au ministre Mentor de retirer ses propos. Pour en revenir au speaker actuel, je lui avais donné un extrait d’Erskine May qui dit que le ministre qui répond pas à une question ne doit pas faire de «statement». En d’autres mots, il doit avoir de la marge pour donner des explications qui rendent la réponse plus claire, mais il ne peut pas passer du coq à l’âne. Par exemple, on ne peut pas poser une question sur Kistnen et avoir une réponse sur Ramgoolam ! Le speaker a regardé cet extrait, puis l’a jeté sur sa table…

Kistnen a été très présent dans les PNQs ces derniers temps…

-AB : J’avais posé quatre questions sur Angus Road, une sur St-Louis Gate, une sur Wakashio et une sur Kistnen. Les questions pertinentes sont toujours bloquées. Sur Kistnen, il y a eu deux questions de l’actuel leader de l’opposition. C’est un homicide maquillé en suicide. Au sein d’un gouvernement qui se respecte, à la lumière du rapport d’autopsie du Dr Satish Boolell, le médecin légiste actuel aurait dû démissionner. On peut se poser des questions sur le complot politique, surtout si on rajoute les images manquantes de Safe City à tout cela. La magistrate l’a d’ailleurs dit dans son rapport de l’enquête judiciaire. Puis, il y a aussi les Kistnen Papers, que les graphologues peuvent confirmer.

-SM: Le constituency clerk de Yogida Sawmynaden a confirmé qu’il a «écrit». On appelle cela les Kistnen Papers car c’était en sa possession, mais on n’a jamais dit que c’est lui qui avait écrit dedans.

-AB:On parle de la mort d’un de leurs agents principaux. L’indifférence du Premier ministre donne l’impression que c’est un dossier à classer au plus vite. Mais il est clair qu’il sera rouvert par le prochain gouvernement.

Comment se passe la cohabitation des différentes générations au PTr ?

-SM : Moi, je suis entre deux générations. J’en suis à mon quatrième mandat, nous avons des amis qui en sont à leur premier. Mais l’âge importe peu, pour être franc. Nous avons tous réalisé que l’approche linéaire, de haut en bas, ne marche plus comme avant, à l’époque où le leader décidait de ce qui était bon pour la population. Les choses ont évolué. La population dit ce qu’elle veut, et nous traduisons cela dans la réalité. Que ce soit en matière de technologie, de l’importance de la liberté ou de la méritocratie. Peu importe les générations, nous regardons tous dans la même direction, celle d’une société libre au lieu d’une société avec un avenir hypothéqué, car on fait tourner la planche à billets.

-AB :Il n’y a pas de generation gap au sein du parti. Il y a une symbiose, mais aussi un respect. Il faut évidemment s’adapter aux changements, mais aussi faire face aux réalités démographiques. On parle d’intelligence artificielle, mais il faut arriver à comprendre que cela touche tous les secteurs, de la finance au tourisme, de l’économie bleue à l’économie verte, mais sans que cela nous domine. Et pour cela, on doit changer d’état d’esprit et ne plus être cantonné à la vieillerie politique. Ce n’est qu’à ce moment que nous pourrons renverser la tendance de brain drain en brain gain. L’Inde a réussi avec les plans pour la diaspora. Il faut donc qu’on fasse appel aux jeunes Mauriciens qui sont partis et qui ont acquis une expérience ailleurs. Notre alliance travaille dessus.

Justement, venons-en au programme. Vous n’avez pas l’impression d’être un peu en retard ?

-SM : Nous avons annoncé des mesures avantgardistes qui mèneront indéniablement vers des changements fondamentaux dans la gestion d’un pays. Tout changera, de la Constitution aux congés parentaux. D’ailleurs, le MSM avait l’opportunité, le 1er-Mai, de venir proposer des mesures aussi. En plus, ils ont l’avantage d’être au pouvoir, donc, ils ont le financement et toutes les données qui ne sont pas rendues publiques pour tout mettre en place. Ils doivent être au courant des attentes des Mauriciens pour les 10 ou 15 prochaines années. Mais ils ont choisi de porter des attaques d’un autre temps. Les gens ont vu la différence dans les discours.

-AB : L’alliance a annoncé les 20 mesures et depuis, tous les débats se sont focalisés dessus. Aucun parti n’a été aussi avant-gardiste dans les mesures. Et moi, j’ai été choqué par le discours du ministre du Travail. Nous avons des lois comme l’Equal Opportunities Act et il vient dire que cette proposition fera perdre leur emploi aux femmes ? N’oublions pas que c’est le PTr qui était venu avec cette loi et le MSM vient maintenant mener une campagne discriminatoire contre les femmes. Cela crée un climat d’incertitude et d’hostilité envers les femmes et c’est inacceptable. Il aurait dû s’excuser pour cela. On ne peut pas venir dire que lorsqu’une femme prend ses congés, elle aura des difficultés au niveau de la promotion ! C’est une gaffe monumentale.

Mais on ne sait pas encore qui va financer tout ça…

-SM : C’était le même langage passéiste qu’on entendait auparavant, lorsque les remuneration orders ont été modifiés pour que les hommes et les femmes aient le même salaire. En 2008, c’était devenu un point fondamental de la loi, et cela a été repris en 2013 et 2019. Mais à l’époque, les gens disaient que les femmes perdraient leur travail, que les usines ne les emploieraient pas. Aujourd’hui, il est choquant de voir un ministre du Travail tenir ce même langage passéiste. Les pays scandinaves ont trouvé le moyen de mettre en place les congés parentaux de 400 jours à partager entre le père et la mère. Il n’y a pas de raisons que nous ne parvenions pas à mettre cela en place. Maintenant, venons-en au financement. À aucun moment, on a dit que le secteur privé ou l’employeur subirait cette charge. En fait, il faut voir les retombées positives lorsque la famille est consolidée. On ne vient pas simplement tenir un discours pour demander de faire plus d’enfants. Les sociétés les plus productives vont dans ce sens et nous nous mettons à l’ère de la modernité. Et pendant que nous abordons le sujet de finances, rappelons qu’un policier au bas de la grille gagne Rs 500 de plus qu’un retraité. C’est un gros problème qui crée de la frustration, surtout lorsqu’on voit comment se font les promotions au sein de la force policière, avec les proches du Premier ministre et des ministres en tête de liste. Les autres auront toujours leurs salaires dérisoires. Vous savez, les Rs 2 000 données par-ci et par-là, c’est pour compenser la perte du pouvoir d’achat. Avec le fret qui va encore augmenter, ça va être pire. Et qu’on ne vienne pas encore mettre cela sur le dos du Covid-19. Au-delà de tout ça, qu’est-ce qui est fait pour la relativité salariale ? Nous maintenons que le salaire de base du policier doit être de Rs 27 000, par exemple.

-AB : Un autre problème à résoudre est le mismatch of skills. Avec une politique salariale juste et équitable, ce problème va se résoudre tout seul. Les personnes avec les compétences et qualifications ne seront pas laissés sur le banc de touche. Il nous faut les attirer et les rémunérer. Au MSM, le parti gère les choses autrement. Il y a cette culture de rentier. Ils vont dire qu’ils ont de l’argent, mais c’est de l’argent sans valeur. Il y a des dépenses sans créer.

Tous ces changements ne vont-ils pas finir en demi-mesures ?

-SM : Lorsque les leaders de l’alliance viennent dire qu’ils vont venir de l’avant avec un ministère pour mettre en place les réformes, c’est justement pour mener à bien cette rupture. On parle de réformes institutionnelles, de transparence, de la manière de procéder aux nominations, de la police, de mettre en place l’intelligence artificielle et tout. Ce ministère sera là pour ne pas avoir de changements disparates et pour coordonner le tout. Cela démontre le sérieux. Encore une fois, le MSM aurait pu venir avec des idées, mais ils ont préféré de ne pas le faire.

Parlons maintenant d’un fléau national. Dans les reportages que nous avons faits à travers le pays, il n’y a pas une circonscription épargnée par la drogue. Qu’avez prévu ?

-SM : La méthodologie utilisée pour combattre la drogue, c’est la répression et les campagnes dans les écoles. Les consommateurs sont arrêtés. Après toutes ces années, regardons les chiffres. La consommation n’a pas diminué, les consommateurs ont rajeuni, les délits et décès liées à la drogue sont en hausse. La prostitution aussi. Le cannabis coûte plus cher que la drogue synthétique. Il y a eu une démocratisation de la drogue, qui transcende la religion et la classe sociale. Persister dans la répression, comme le fait le MSM, c’est la folie et la stupidité car cela ne marche pas. On a vu les limites de la méthadone. Il y a un trafic car il n’y a pas d’encadrement ni de réhabilitation.

Il faut donc voir d’autres moyens pour adresser le problème. La solution est de tuer le trafic. La raison pour laquelle elle existe est l’argent. Le jour où il n’y a plus d’argent à se faire, les trafiquants n’existeront plus. Il faut donc voir le problème de manière moderne, et c’est ce que l’État n’arrive pas à faire. Il y a des pays où l’État intervient. Il faut des Assises, avec des experts internationaux, pour voir ce qui se fait ailleurs. En Suisse, ils ont un programme où les consommateurs de drogue sont enregistrés comme des patients. Ils ont leur dose de drogue de grade médical comme traitement, et cela se fait dans un environnement hospitalier. Les résultats sont clairs. Les maladies sexuellement transmissibles, les délits liés à la drogue et la prostitution sont en baisse. Le trafic disparaît. Il faut donc oser adapter les solutions pour stopper ce rajeunissement de la population de consommateurs. N’oublions pas que la drogue est dans les écoles et que des enfants de 13 ans ou 14 ans en consomment.

Venons maintenant aux saisies. Lorsque le Premier ministre vient dire qu’il y a de grosses saisies, c’est la preuve qu’il y a une grande demande. Il n’a pas su gérer la situation et cela a conduit à un pourrissement. C’est son manque de capacité à oser. Si nous mettons en place des solutions modernes, l’Union européenne, l’OMS et d’autres agences nous soutiendront. Il est temps d’innover, car tout ce qui a été fait depuis l’Indépendance n’a pas fonctionné, malgré les bonnes intentions.

-AB :Lorsque nous avions parlé d’un diplômé par maison, le MSM avait mené une campagne de bassesse. Maintenant, depuis 2015, on voit une prolifération non seulement des consommateurs, mais aussi des laboratoires de drogues synthétiques. C’est le rapport Lam Shang Leen qui dit cela, pas moi. Maintenant, est-ce qu’il y a eu une agressivité en termes de prévention et de réinsertion ? Non ! Il faut donc changer la manière de penser, sinon le réveil sera brutal. Il faut une approche intégrale au problème, une approche qui inclut une partie communautaire sans insensibilité. À côté de tout ça, il y a un autre problème majeur. L’économie parallèle qui repose sur la drogue et qui devient tellement importante qu’elle peut avoir une mainmise sur l’État. Celui-ci peut devenir prisonnier d’un système où la mafia tire les ficelles. L’engagement que nous prenons pour démanteler cette économie parallèle est ferme.

-SM :Et il ne faut pas oublier que le trafic, en se modernisant, a entraîné la modernisation des problèmes périphériques. Il y a désormais la prostitution virtuelle. Beaucoup et de Mauriciens et Mauriciennes se prostituent virtuellement sur des sites et autres applications. Pendant ce temps, le gouvernement vit toujours dans le passé.

Toute cette bonne volonté est bien. Mais n’empêche, nous sommes presque dans la même configuration que 2014. Cela ne vous inquiète pas ?

-SM : Pravind Jugnauth me fait penser à nous en 2014. Il y a une insouciance, une incapacité des dirigeants à quitter leur tour d’ivoire pour marcher avec le peuple et comprendre ce qui ce passe. D’un côté, on a Kistnen. De l’autre, il y a eu le décès tragique de cet homme souffrant de troubles mentaux qui a été conduit au meeting du MSM. Il a été un maillon pour faire grossir la foule, et après l’avoir utilisé, il a été recraché. Il a été conduit à Vacoas, pourquoi ? Pour écouter Pravind Jugnauth. Même s’il n’est pas responsable, il aurait dû présenter ses excuses. Son silence résume un peu ce gouvernement : en perdition totale.

-AB :Je vais répondre là-dessus aussi. Lessons drawn, lessons learnt. Nous ne parlons pas de présidence ou autre. Aujourd’hui, nous sommes là pour rendre le pouvoir au peuple. Le plus tôt que nous présenterons nos candidats, le mieux ce sera pour nous. Nous sommes confiants en une victoire, et je vais vous dire pourquoi. On a vu l’enthousiasme de cette foule du 1er-Mai. En 2014, nous avions une foule bien plus conséquente, mais il n’y avait pas cet enthousiasme. Cela veut tout dire.