On l’avait vue sur des photos datant de 2019. On l’a revue il y a une semaine, dimanche dernier plus précisément, au Swami Vivekananda International Convention Centre, lors de la Journée mondiale des personnes âgées. Toujours drapée dans son sari orange. Toujours aux côtés de Pravind Jugnauth… Il faut dire que Sossillah Goomany, 82 ans, est une «die-hard» fan du Premier ministre. Cette habitante de Highlands ne rate jamais ce rassemblement annuel. Pourquoi ? Confidences.

Vous n’êtes pas passée inaperçue, une fois de plus, lors des célébrations dans le cadre de la Journée mondiale des personnes âgées. Même le Premier ministre vous a reconnue, il vous a saluée chaleureusement. Qui êtes-vous donc ?

(Rires) Merci. Il faut toujours positiver dans la vie. Je me présente, je m’appelle Sossillah Goomany, je suis mariée et j’ai 82 ans. J’ai quatre enfants, oui quatre. Quatre filles, en fait ! J’ai pu marier deux de mes filles et j’ai sept petits-enfants. Des garçons cette fois et là je viens d’apprendre que «mo pou gagn enn aryer ti zanfan». Avant, j’élevais des vaches. Je vendais du lait pour gagner ma vie.

Vous êtes toujours aux premiers rangs lors de ce rassemblement organisé par le MSM. Pourquoi ?

C’est une histoire qui date de 2003. J’ai été décorée cette année-là, j’ai été élevée au rang de «Member of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean» (MSK). C’est parce que je faisais beaucoup de social. J’apportais ma petite contribution à l’avancement du pays. A l’époque, le Premier ministre c’était Paul Bérenger et Pravind Jugnauth était ministre des Finances. Depuis cette nomination, à chaque fois qu’il y a ce genre de rassemblement, on m’appelle. J’ai aussi un véhicule qui vient me récupérer comme ça je n’ai pas à faire la queue. «Ounn trouvé non dimans, kotsa mo ti pé asizé? Tou létan mo plas laba, dévan net!»

Pourquoi aimez-vous tant le Premier ministre, Pravind Jugnauth ?

C’est parce qu’il fait beaucoup de choses pour nous, les personnes âgées, et le pays. Il a beaucoup de projets pour nous, il y a la pension, il pense à l’éducation mais aussi la santé. «Li fer boukou pou nou.»

Et le coût de la vie à Maurice, vous en pensez quoi ?

Ça a toujours été comme ça. Les prix changent. À mon époque, le pain se vendait à sept sous, mais aujourd’hui le pain se vend à Rs 2,50. Mais même les sept sous à l’époque, c’était quand même un budget avec les revenus d’alors. Tout doucement, les prix changent et ça a toujours été comme ça. On n’y peut rien. Heureusement que la pension de vieillesse évolue avec le coût de la vie. Je parviens à vivre grâce à elle.

Que pensez-vous des scandales qui éclaboussent le gouvernement comme le Stag Party ou l’affaire Kistnen par exemple ?

Je suis l’actualité. Je regarde les informations à la télé. Je pense que c’est comme cela un peu partout. Là où il y a des humains, il y a du bon et du mauvais. Il faut de tout pour faire un monde. Il y a des policiers parce qu’il y a des voleurs. S’il n’y avait pas de voleurs ou criminels, il n’y aurait pas de policiers. Donc, ces choses-là existent partout.

Vous suivez l’actualité uniquement à travers la MBC ?

Non. J’ai mon smartphone et j’écoute aussi beaucoup la radio et je lis les journaux !

Les prochaines élections s’annoncent comment selon vous ?

«Séki travay, limem pou gagné.» Celui qui pense aux autres, qui fait des choses pour le peuple va remporter les élections.

Vous comptez voter pour Pravind Jugnauth ?

Ce Premier ministre est gentil. «Li fer boukou pou tou dimounn.» Il pense à nous. Je suis sûre que c’est Pravind Jugnauth qui va remporter les prochaines élections. Les gens l’aiment. Il met en place beaucoup d’activités pour nous. Il a construit beaucoup de maisons. «Avan, dan mo lépok, dimounn ti bien mizer. Pa ti fasil pou gagn enn ti lakaz. Zordi, minis pé donn lakaz bien lux. Linn bien fer pou zot tou.»

Que pensez-vous de l’opposition ?

Ils ne sont pas contents parce que le gouvernement fait du bon travail.

Revenons-en au rassemblement de dimanche dernier. Il n’y avait pas de briyani, mais une brioche et du jus, notamment, cette fois…

«Pa ti éna briyani wi… Bé lerla? Séki ti éna dan sa sak-la, samem ti bon. Ti éna frwi. Ti éna enn gro makatia pa tro dou. Li ti bon. Pou lasanté, li ti bien bon séki ti éna dan sa sak-la!»