C’est la première fois que la faculté de médecine dentaire de Marseille anime une attestation universitaire sur le sol mauricien. Les praticiens mauriciens ont pu se familiariser aux dernières techniques chirurgicales muco gingivales, permettant de recouvrir les récessions de gencives. Et ainsi répondre à l’attente esthétique des patients au niveau de leur sourire. Un diplôme a même été délivré aux participants ayant réussi un contrôle de connaissance.

20 chirurgiens-dentistes ont bénéficié pendant deux jours – les 11 et 12 septembre – d’une formation très poussée en chirurgie parodontale plastique où les problèmes de récession gingivale (déchaussement des gencives) ont été abordées et où des solutions sur l’état actuel de la science ont été enseignées. Les Mauriciens ont pratiqué ces techniques avant-gardistes sur des têtes d’animaux afin d’acquérir les gestes requis, pour les répéter lors des interventions sur patients. Avant cela, une cérémonie d’ouverture des journées dentaires Marseille-Maurice s’est tenue, le dimanche 10 septembre, à l’hôtel Hennessy Park...

PR Virginie Monnet-Corti, cheffe du département de parodontologie, de la faculté dentaire de Marseille

«L’attestation universitaire répond aux besoins de formation continue des dentistes (…)»

Pouvez-vous nous parler du parcours académique et professionnel qui vous a conduit à devenir professeure et cheffe de département de parodontologie ?

Après des études de chirurgiendentiste j’ai exclusivement exercé, pendant 15 ans, l’activité de parodontologie et d’implantologie orale. En parallèle j’ai poursuivi une carrière hospitalo-universitaire par un PhD, un poste de maître de conférences des universités à temps partiel et enfin un poste de professeure des universités à temps complet. C’est tout naturellement que j’ai été nommée cheffe du département de parodontologie.

Quels sont les développements récents dans le domaine de la parodontologie qui vous passionnent actuellement ?

Les développements récents concernent la prise en charge précoce des maladies parodontales par des soins minimalement invasifs, indolores et efficaces pour guérir les gingivites et les parodontites.

Quelles sont les principales affections parodontales que vous traitez le plus fréquemment ?

Les parodontites et les lésions de type récession gingivale (déchaussements dentaires).

Quels sont les défis les plus courants que les patients rencontrent en matière de santé parodontale, et comment peuvent-ils les éviter ou les traiter ?

Le plus grand défi pour le patient est de pratiquer une hygiène quotidienne bucco-dentaire très personnalisée et de rendre visite à son dentiste à une fréquence qui peut varier entre trois à 12 mois selon la sévérité de sa maladie parodontale. Ce qui peut être contraignant et coûteux.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite maintenir une bonne santé parodontale et éviter les problèmes bucco-dentaires ?

De se rendre chez son dentiste même en l’absence de symptômes, tels que la douleur ou la mauvaise haleine, pour réaliser un bilan bucco-dentaire dentaire au moins une fois par an. Cela permet de dépister la plupart des maladies bucco-dentaires et de les soigner à temps pour garder toutes ses dents en bonne santé toute sa vie.

Comment le département de parodontologie collabore-t-il avec d’autres spécialités dentaires et médicales pour offrir des soins complets aux patients ? Pouvez-vous notamment nous parler de la formation donnée aux dentistes mauriciens durant la semaine ?

À la demande de certains praticiens locaux, dont le Dr Ahmad Domun, une attestation universitaire, répondant aux besoins de formation continue des dentistes pour une encore meilleure prise en charge de leurs patients, a été délivrée par l’université française. Nous espérons continuer cette première collaboration par d’autres événements de ce type.