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Air Mauritius
Promotions douteuses et traitement différencié des syndicalistes
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Promotions douteuses et traitement différencié des syndicalistes
Air Mauritius (MK) se retrouve une fois de plus sous les projecteurs pour des raisons controversées. Cette fois-ci, c’est le traitement différencié des syndicalistes qui soulève des questions au sein de l’entreprise. L’affaire Yogita Baboo, présidente de l'Air Mauritius Cabin Crew Association (AMCCA) licenciée pour ses prises de position, a ouvert la boîte de Pandore des pratiques internes chez MK. Parmi les cas les plus remarquables, celui du président d’un syndicat des employés aussi promu manager attire l’attention.
En 2008, le président syndical en question et son épouse avaient démissionné de leurs postes respectifs chez MK pour émigrer. Le couple a changé d’idée par la suite, est revenu au pays et a réintégré MK. C’est en tout cas ce qui est dit à l’officiel puisque le département des ressources humaines dira que le couple n’a jamais quitté MK mais était en congé sans solde. Cependant, une lettre de ce département datée de juin 2008 prouve le contraire : ils n’étaient plus employés de la compagnie. Malgré cela, à leur retour, ils ont été réintégrés comme s’ils n’avaient jamais quitté leurs fonctions.
La réintégration de cet employé chez MK a été accompagnée d’une série de promotions remarquables. Passant de superviseur de rampe à un grade professionnel équivalant à un manager, le principal concerné a bénéficié d’une ascension fulgurante qui intrigue les observateurs internes. De même, son épouse a été promue au poste de manager dans un autre département, sous la supervision de l’ancien officer-in-chage de MK, Laurent Recoura. Ces promotions, dénoncent des employés, semblent avoir été réalisées discrètement, soulevant une fois de plus des questions sur la transparence des processus de promotion.
Des sources internes révèlent l’existence d’autres cas similaires où des syndicalistes ou leurs proches ont été promus de manière douteuse depuis 2021. Certains ont même pris leur pré-retraite pour ensuite trouver des postes mieux rémunérés ailleurs, suscitant des interrogations sur leurs motivations réelles. Un ancien syndicaliste en particulier, souligne-t-on, aurait bénéficié de tant de promotions que son salaire équivaudrait à celui d’un vice-président de MK. Ces promotions controversées semblent être accompagnées de privilèges significatifs, comme des augmentations substantielles d’allocations de transport, des horaires de travail avantageux avec des heures supplémentaires généreusement rémunérées, et une liberté de mouvement qui interroge sur le suivi effectif des horaires de travail.
Les exercices de promotions chez MK mettent en lumière des pratiques internes qui soulèvent des questions sur l’équité, la transparence et l’intégrité des processus de gestion des ressources humaines au sein de la compagnie, nécessitant une enquête approfondie.
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