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Contrôle des chiens errants
Proposition d’un organisme international rejetée par la MSAW : Une décision que des ONG ont un mal de chien à comprendre
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Contrôle des chiens errants
Proposition d’un organisme international rejetée par la MSAW : Une décision que des ONG ont un mal de chien à comprendre
La décision récente de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) de ne pas donner suite à la répose à l’appel d’offres soumise par l’International Animal Welfare and Protection Coalition (IAWPC) pour un programme de contrôle des chiens errants, continue de susciter de vives réactions parmi les ONG militant pour les droits des animaux. La proposition de l’IAWPC, seule soumissionnaire dans le sillage cet appel d’offres, a été rejetée par la MSAW, qui justifie sa décision en invoquant la nécessité de respecter les procédures imposées par la Procurement Act de 2006. L’activiste Reda Chamroo souligne que la nécessité d’un programme de stérilisation de masse efficace est plus urgente que jamais.
L’implication de l’IAWPC à Maurice remonte à 2010, avec pour objectif de mettre fin à la méthode inhumaine de catch and kill utilisée pour le contrôle des chiens errants. L’IAWPC propose de remplacer cette méthode par un programme national de gestion humaine des chiens, visant à apporter des changements durables, bénéfiques tant pour les habitants que pour les animaux de l’île. Malgré des efforts persistants, ce n’est qu’au bout de onze ans qu’une annonce officielle du gouvernement a mis fin à l’euthanasie systématique des chiens.
En novembre 2022, la MSAW a lancé un appel d’offres pour un programme pilote de cinq mois visant la stérilisation de 3 500 à 4 200 chiens. Cet appel d’offres a été relancé en mai 2023 et en janvier 2024. Le Worldwide Veterinary Service (WVS), recommandé par l’IAWPC et reconnu pour son expertise dans les programmes de stérilisation de masse, avait répondu à chaque appel d’offres. La première proposition du WVS, soumise à «valeur zéro», offrait de réaliser le travail gratuitement, sans frais pour le contribuable mauricien. Cependant, la MSAW n’a donné aucune suite à ces propositions.
La MSAW se défend en affirmant qu’étant un organisme corporatif, elle est tenue de suivre strictement les procédures de la Procurement Act de 2006. Selon la MSAW, les offres doivent être évaluées de manière transparente et en conformité avec les réglementations en vigueur. Elle souligne également que lors de la réémission de l’appel d’offres en 2024, il y a eu un «non responsive bid». Reda Chamroo exprime son incompréhension face à cette situation. «La population de chiens errants à Maurice est estimée à environ 57 000, et la nécessité d’un programme de stérilisation de masse efficace est plus urgente que jamais. La MSAW, même avec l’aide des vétérinaires locaux disponibles, et des capacités nécessaires, aurait des difficultés à mener à bien un tel programme, indispensable pour un changement significatif et durable.»
L’IAWPC, pour sa part, fait ressortir que l’économie mauricienne, fortement soutenue par le tourisme international, souffre également de cette problématique. Pour les ONG, l’arrivée de WVS à Maurice est essentielle non seulement pour le bien-être des chiens, mais aussi pour protéger la réputation touristique du pays. Les défenseurs des droits des animaux appellent ainsi à une action pour gérer ce problème sans plus tarder.
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