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Trafic humain allégué

Prostitution de Malgaches : Vyveck Soobrayen libéré sous caution

2 juin 2024, 16:05

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Prostitution de Malgaches : Vyveck Soobrayen libéré sous caution

©️ (Photo d'illustration)

Rs 40 000. C’est le montant de la caution imposé par la Bail and Remand Court à Vyveck Soobrayen, accusé de trafic humain. En détention depuis février, il réclamait sa remise en liberté conditionnelle.

Il ressort du témoignage de l’enquêteur, l’inspecteur Marden, que des informations ont été reçues selon lesquelles un bungalow était utilisé comme maison close à Flic-en-Flac. La police a perquisitionné l’endroit en question le 19 décembre 2023. Quatre filles malgaches ont été retrouvées en train d’avoir des rapports sexuels avec des clients. Toujours selon l’enquêteur, la concubine du suspect, également originaire de Madagascar, aurait emmené des Malgaches à Maurice pour les faire travailler comme masseuses mais, à leur arrivée, leurs passeports auraient été saisis, leurs déplacements contrôlés et elles auraient été contraintes de se livrer à la prostitution.

Contre-interrogé en cour, l’enquêteur a admis que Vyveck Soobrayen, père de quatre enfants, n’avait pas accompagné les filles à Maurice et n’était pas présent lors de la descente de police, tout en expliquant que 11 filles ont été arrêtées. Sept d’entre elles sont retournées dans leur pays et six suspects sont impliqués dans cette affaire, dont Vyveck Soobrayen. «Ici, il est affirmé dans l’accusation provisoire que le demandeur a (…) abusé de la position de vulnérabilité d’une certaine Lutricia pour la vendre à un certain F. F. G. V. à des fins d’exploitation sexuelle contre le paiement de Rs 1 900. La cour note qu’il n’y a rien dans le dossier spécifiquement concernant ladite Lutricia. L’enquêteur n’a même pas mentionné son nom lors de son témoignage et aucune question n’a été posée à ce sujet», observe la magistrate Zeenat Cassamally.

Elle ajoute : «Pour soutenir l’accusation provisoire de traite des personnes, la police semble s’appuyer essentiellement sur les témoignages à charge fournis par les quatre filles contre le requérant et sa concubine, et sur le fait que les filles ont été trouvées en flagrant délit avec les clients. Sans examiner le fond de l’affaire, la nature des preuves contre le demandeur semble solide.»

Estimant qu’aucune preuve n’a été apportée pour démontrer que le suspect pourrait fuir la justice s’il est libéré, le risque bien que plausible, dit la magistrate, n’est donc pas d’une grande ampleur. «Dans les circonstances actuelles, la cour est d’avis que les risques identifiés peuvent être atténués par l’imposition de conditions telles qu’ils deviennent négligeables compte tenu du poids que la présomption d’innocence aurait dans la balance.»