Depuis peu, le clash opposant les groupes 666 Armada et Joker Kartel bat son plein sur les réseaux sociaux. Les deux groupes ne cessent de se lancer des piques à travers des chansons avec des titres révélateurs. Tellement, que cela a fini par gêner plus d’un dont le chanteur Diyaune Francoeur, street performer et entrepreneur. Celui qui chante depuis ses 18 ans est aujourd’hui âgé de 29 ans. Il a récemment sorti une chanson intitulée Funérailles Santé. Le titre, sorti à la suite du clash sur les réseaux, vient, selon Diyaune, corriger ceux qui, dans leurs attaques, égratignent les femmes.

«J’ai voulu faire cette chanson quand j’ai appris qu’un chanteur très populaire et très talentueux et que je respecte, en voulant répondre à un clash, a fait une vidéo irrespectueuse envers la population», explique Diyaune, qui admet néanmoins qu’il est conscient que le chanteur en question est venu s’expliquer, mais il maintient que l’action de ce dernier est un manque de respect. Pour ce faire, Diyaune s’est frotté à l’univers dancehall shatta pour la première fois.

D’un lyrisme tranchant, la chanson sonne comme un message d’alerte, un appel pour dire stop aux chansons dénigrantes envers les femmes. Diyaune s’adonne-t-il aussi au clash ? «Non, c’est pour cela que j’ai fait une vidéo pour expliquer que mon morceau n’est pas un clash mais pour dire que le clash n’apporte rien, mis à part la division parmi leurs fans. Par exemple, un des groupes a eu des soucis à Rodrigues récemment par rapport à ça», déplore Diyaune. Il a pour habitude de chanter aussi comme street performer et interprète aussi du gospel.

Diyaune rappelle aussi qu’il faut respecter les anciens artistes qui ont beaucoup contribué à l’évolution de la musique locale et qu’il ne faut pas leur enlever ce mérite car ils ont aussi travaillé pour l’exposition de la musique locale au niveau international. «Actuellement, il y a beaucoup de jeunes talentueux à Maurice. Ils sont tellement forts. J’ai eu un moment pour me donner à fond dans la musique mais à la suite de soucis personnels, je n’ai pu continuer. J’espère voir ces jeunes se ressaisir et aller plus loin que nous en musique car ils ont tellement à dire et ont toutes les facilités qu’il faut. Cela ne sert à rien de vouloir se comparer aux autres, mais l’union fait la force. Il est grand temps que nous passions les messages qu’il faut car leur musique est la plus écoutée auprès de la jeunesse actuellement. Il faut qu’ils fassent bon usage de cette force car ils sont écoutés par tous. Zot gran talan-la servi sa bien.»