Depuis la fin du mois de mars, un nouveau trend a envahi Facebook et les autres réseaux sociaux : la génération d’images inspirées du célèbre Studio Ghibli. Cette tendance, rendue possible par une mise à jour récente de l’intelligence artificielle (IA) d’OpenAI, suscite autant d’enthousiasme que de débats éthiques. Les internautes se sont massivement approprié cette fonctionnalité pour transformer leurs portraits ou leurs paysages favoris en illustrations rappelant le style onirique et enchanteur des films de Hayao Miyazaki. Sur Facebook, les groupes et les pages dédiés à cette tendance se multiplient, inondant le fil d’actualité de compositions inspirées de Mon voisin Totoro ou encore Le Voyage de Chihiro.

Cependant, cette nouveauté ne fait pas l’unanimité. En effet, la version améliorée de ChatGPT, qui permet de produire ces visuels avec précision, repose sur des algorithmes d’entraînement qui posent question. Le fait que ces images soient générées sans aucun accord officiel du Studio Ghibli soulève des problèmes de droits d’auteur et de respect de la propriété intellectuelle. Hayao Miyazaki lui-même, connu pour son opposition farouche à l’IA, avait déclaré par le passé qu’il considérait cette technologie comme une «insulte à la vie même».

Si certains y voient une formidable opportunité de créativité accessible à tous, d’autres alertent sur le risque de banalisation de l’IA dans l’art et sur les conséquences que cela pourrait avoir pour les artistes humains. Entre fascination et polémique, ce trend Studio Ghibli est le reflet des débats actuels autour des nouvelles technologies et de leur impact sur la culture visuelle.