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Enseignement
Quand le manque de professeurs de langues orientales déchaîne la fureur des parents
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Quand le manque de professeurs de langues orientales déchaîne la fureur des parents
Le manque de professeurs en langues orientales fait que cette école arrête de dispenser ces cours aux élèves.
Les événements se sont déroulés au cours de la semaine dernière au sein d’une institution primaire privée. Confrontée à une pénurie d’enseignants pour dispenser des cours de langues orientales telles que l’arabe, l’urdu ou le telugu, la responsable de l’établissement a pris la décision radicale d’arrêter tous les cours de langues étrangères l’année prochaine. Cette décision a suscité des réactions négatives, avec certains parents proférant des paroles désobligeantes sur les réseaux sociaux à l’encontre de l’établissement privé et de sa responsable. Suttyhudeo Tengur, président de la Government Hindi Teachers Union (GHTU), exprime également son incompréhension face à cette décision.
La responsable de cette institution privée se trouve dans une situation délicate et exprime des préoccupations quant à sa sécurité. «Des membres de divers groupes socioculturels m’ont menacée sur les réseaux sociaux. Ils ne comprennent pas que la décision de ne pas offrir ces cours l’année prochaine n’est pas prise à la légère. C’est le résultat d’un problème majeur auquel nous sommes confrontés, à savoir le manque d’enseignants pour ces matières.» Elle explique que certains enseignants qui dispensaient ces cours ont trouvé des postes dans des institutions secondaires. «Nous avons du mal à trouver des enseignants pour ces langues spécifiques et, afin de ne léser personne, nous avons pris la décision de suspendre tous les cours de langues orientales proposés.»
La responsable souligne que le problème auquel elle est confrontée est récurrent chaque année. «On constate que les jeunes ne semblent même pas intéressés par une carrière dans ce domaine. Nous cherchons à offrir le meilleur à nos élèves, tout comme les parents recherchent des personnes qualifiées, c’est aussi notre objectif.» Elle affirme que de nombreux parents ont menacé de chercher une autre école pour leurs enfants car, selon eux, il est inacceptable que leurs enfants ne suivent pas de cours de langues orientales.
Pour le président de la GHTU, cette décision est brutale. «Quand vous analysez les statistiques, vous verrez que les jeunes sont toujours intéressés à poursuivre leurs études dans ces matières, que ce soit au niveau du Mahatma Gandhi Institute ou de l’université de Maurice.» Il reconnaît qu’il y a effectivement un manque d’enseignants en ce qui concerne l’arabe. «Mais il ne faut pas généraliser le problème. Je trouve cela aberrant même.» Il est vrai qu’il y a aussi un manque d’écoliers qui suivent ces cours dans les écoles privées. «Au sein des écoles gouvernementales, l’État veille à ce que même s’il n’y a que cinq enfants suivant ces cours, ils soient dispensés. Mais dans les institutions privées, c’est une autre histoire. Il faut aussi comprendre combien ces professeurs de langues touchent et pourquoi ils préfèrent opter pour d’autres institutions. En tout cas, cette décision est irrationnelle…»
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