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Quand Starmer relance Ramgoolam
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Quand Starmer relance Ramgoolam

Quand Sir Keir Starmer était DPP (2008-2013), il avait rendu visite au Premier ministre Navin Ramgoolam. Les deux hommes se connaissent bien.
Vendredi soir, Sir Keir Starmer a renoué le dialogue avec le Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam, pour la première fois depuis l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche. L’appel téléphonique en provenance du 10 Downing Street portait sur la reprise des discussions autour du Draft Proposed Agreement (Amended) entre la Grande-Bretagne et Maurice, en particulier concernant Diego Garcia.
«La discussion était cordiale entre les deux Premiers ministres, et il y a consensus pour que le dialogue se poursuive jusqu’à la conclusion d’un accord», rapporte-t-on dans l’entourage de Navin Ramgoolam.
Les deux dirigeants attendent désormais un retour de la Maison Blanche avant de finaliser ce que Ramgoolam espère être un Much Better Deal. Ce dernier avait critiqué le précédent Joint Agreement que Pravind Jugnauth avait approuvé. «Le précédent gouvernement a eu deux ans pour négocier avec les Britanniques, alors que nous n’avons eu que deux mois. Nous restons convaincus qu’un accord sera trouvé. D’ailleurs, l’appel de Starmer à Ramgoolam vendredi soir va dans ce sens», confie un membre du cabinet mauricien.
À Londres, l’opposition ne relâche pas la pression sur Starmer, qualifié de «bon avocat en droits humains, mais piètre Premier ministre». L’opposition critique notamment l’absence d’un plan clair pour financer l’accord sur les Chagos, qui pourrait coûter jusqu’à 9 milliards de livres selon des sources, bien que ce chiffre ait été démenti par Navin Ramgoolam dans une interview à l’express.
Le ministre des Affaires étrangères, Stephen Doughty, a par ailleurs laissé entendre que le budget de la défense, déjà en difficulté, pourrait être sollicité. Cette possibilité intervient alors que l’augmentation des dépenses militaires à 2,5 % du PIB pourrait être reportée jusqu’en 2032.
L’accord suscite aussi des préoccupations aux États-Unis. Des signaux indiquent que Donald Trump pourrait tenter de bloquer l’accord par crainte des répercussions sur la base stratégique de Diego Garcia. Les Américains redoutent également une éventuelle influence chinoise sur les îles ou l’imposition d’un embargo sur le transfert d’armes nucléaires.
Maurice, de son côté, affirme vouloir rassurer Washington une fois que son nouvel ambassadeur aux États-Unis sera désigné.
Le gouvernement britannique refuse pour l’instant de publier les détails de l’accord, tout en affirmant qu’il garantit l’avenir de la base pour 99 ans, une clause à laquelle Maurice s’oppose fermement.
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