Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, s’est entretenu mardi en fin de journée avec son homologue indien, Narendra Modi, pour lui exprimer la solidarité du peuple mauricien après l’attaque meurtrière survenue dans la vallée touristique de Baisaran, au Cachemire indien.

Lors de cet échange d’une dizaine de minutes, les deux chefs de gouvernement ont évoqué les menaces croissantes liées au terrorisme, notamment dans les zones à forte affluence touristique. Ils ont également abordé la coopération sécuritaire dans la région de l’océan Indien, en particulier dans le domaine maritime, selon un communiqué émis par le bureau du Premier ministre mauricien.

Une attaque d’une ampleur inédite

Plus tôt dans la journée, au moins 26 personnes, majoritairement des touristes indiens, ont été tuées dans une attaque armée dans la région de Pahalgam, selon un bilan provisoire relayé par les autorités et le quotidien The Hindu. Deux ressortissants étrangers figureraient parmi les victimes. Les faits se sont produits en début d’après-midi dans la vallée de Baisaran, une prairie verdoyante surnommée la «petite Suisse» du Cachemire, très fréquentée par les randonneurs. La zone, située à environ six kilomètres de Pahalgam, n’est accessible qu’à pied ou à dos de poney.

Selon les autorités locales, des hommes armés ont ouvert le feu sans distinction sur un groupe de touristes. Plusieurs blessés graves ont été évacués par hélicoptère vers des hôpitaux. Le terrain escarpé a ralenti l’intervention des secours.

Le ministre en chef du Jammu-et-Cachemire, Omar Abdullah, a qualifié l’attaque de «plus grave que toutes celles enregistrées ces dernières années contre des civils», dénonçant des actes «inhumains et méprisables» sur le réseau social X.

L’attaque survient alors que le gouvernement indien avait intensifié ses efforts pour relancer le tourisme dans le Cachemire, après plusieurs années d’accalmie. Le ministre de l’Intérieur, Amit Shah, en visite récemment dans la région, avait affirmé que «l’écosystème terroriste avait été démantelé grâce à l’action du gouvernement Modi».

La région du Cachemire, revendiquée à la fois par l’Inde et le Pakistan depuis 1947, est régulièrement secouée par des violences séparatistes. Le conflit a fait des milliers de morts, essentiellement civils, au cours des trois dernières décennies.