«Pandan 10 an, mo kone ki mo’nn pase mwa.» C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre, Navin Ramgoolam, lors de son discours à Plaines-des-Roches, ce dimanche 18 mai, à l’occasion du 485e anniversaire de la naissance de Maharana Pratap et du Rajput Diwas. L’événement était organisé par la Kshatriya Rajput Sena en collaboration avec la Ghalot Rajput Maha Sabha. Le Premier ministre a mis en avant les qualités de guerrier et de fin stratège de Maharana Pratap, né en 1540 au Rajasthan. Ce roi est encore aujourd’hui une figure emblématique de l’histoire indienne, célébrée pour son courage, son esprit inébranlable et son dévouement envers son royaume.

«Il n’était pas seulement un grand guerrier, mais aussi un unificateur, un symbole de dignité et de résilience face à l’adversité», a souligné Navin Ramgoolam. Faisant allusion à sa propre expérience politique, il a ajouté : «Dan enn lager, pa nonb ki konte, me stratezi ki konte», évoquant ainsi sa stratégie durant la campagne électorale. Il a notamment affirmé que c’est lui qui avait pris l’initiative d’approcher Paul Bérenger pour former une grande alliance destinée à sauver le pays du précipice.

Abordant la question des récents licenciements dans les District Councils, le Premier ministre a estimé que c’est l’ancien gouvernement qui est à blâmer : les recrutements ont été faits sans aucune procédure, et la Local Government Service Commission (LGSC) a décrété que ces embauches étaient illégales. Il est aussi revenu sur les fameuses écoutes téléphoniques, affirmant que même les ministres du MSM étaient sur écoute.

Le chef du gouvernement a également parlé de diplomatie économique, évoquant l’importance de ses premières visites sur le continent africain, notamment en Éthiopie puis à Madagascar. Il a mentionné les visites de Narendra Modi et d’Emmanuel Macron, précisant que ce dernier sera à Maurice en visite officielle en novembre. Il a aussi annoncé qu’il effectuera une visite officielle en Inde cette année.

Navin Ramgoolam a donné la garantie que le gouvernement «pou met lord kot ena dezord». Le 60-0 remporté par l’Alliance du changement lui donne, selon lui, la légitimité d’apporter les changements promis. Il a toutefois rappelé que cela prendra du temps car «ena karya partou. Ou tir enn karya, ena enn lot karya». Il a néanmoins réaffirmé sa conviction que Maurice sortira de cette situation économique difficile et que, pour y parvenir, l’unité doit prévaloir.