Publicité
Corps retrouvé à Wooton
Randy Manikon: «Mon frère projetait de s’établir au Canada»
Par
Partager cet article
Corps retrouvé à Wooton
Randy Manikon: «Mon frère projetait de s’établir au Canada»
Le corps sans vie d’Andy Manikon a été identifié par sa mère lundi soir.
Le corps sans vie d’Andy Manikon, avec de multiples blessures, découvert devant un abribus à Wooton lundi, a été identifié par sa mère le même soir. Mais beaucoup de questions restent posées sur ce qui se serait passé. Son frère témoigne…
Qui a pu ôter la vie à Saviren Manikon, 32 ans, plus connu comme Andy et habitant de Résidence St-Jean à Quatre-Bornes ? Retrouvé devant un abribus à Wooton, lundi, son corps a été identifié par sa mère, Silo Manikon, et l’autopsie pratiquée par le Dr Gungadin a révélé qu’il est décédé de blessures multiples. La police soupçonne un acte criminel.
Nous nous sommes entretenus avec le frère de la victime, Randy Manikon, qui explique qu’ils se sont vus la veille, le dimanche 24 septembre, et qu’ils ont passé un bon moment ensemble avec une de leurs nièces. «Mon frère avait dit à ma mère qu’un de ses amis était décédé dans un accident de route et qu’il allait à la veillée mortuaire de son ami Didier Hurrucksing. Arrivé tard dans la soirée, ma mère était tracassée – elle a essayé de le contacter mais son téléphone était éteint – vu qu’il a l’habitude d’appeler si jamais il rentrait tard. Le lendemain il n’était toujours pas là et c’est là que nous avons appris la mauvaise nouvelle. Quand son corps a été retrouvé, son portable n’y était pas, ni son porte-monnaie.»
Randy Manikon n’arrive pas à croire qu’il a perdu son grand frère. C’est comme une partie de lui qui s’en est allée. «Après la mort de mon père, il était le pilier de la famille. Il a commencé à travailler jeune dans le port et subvenait aux besoins de la famille. Je l’ai toujours connu comme un bosseur sur qui la famille pouvait compter. Il était revenu de France en février de cette année après avoir passé quatre ans là-bas. Il était venu mettre en règle ses papiers car il avait la ferme intention d’immigrer au Canada car il y avait davantage d’opportunité pour le travail. Il laisse derrière lui deux enfants, une fille de 14 ans et un fils de 11 ans.»
Randy Manikon explique que son frère était enthousiaste à l’idée de devenir parrain. «Il attendait l’arrivée de mon nouveau- né avec beaucoup d’impatience. Je me sens perdu sans lui.» Il ajoute que si jamais Andy avait des ennuis avec des personnes, c’était à leur mère qu’il se serait confié. «Andy ne cache rien à ma mère, il lui confie tout. Nous n’avons rien remarqué d’anormal. Il était jovial. Aujourd’hui je ne sais pas pourquoi on lui a ôté la vie mais il ne méritait pas de mourir car c’est quelqu’un au grand coeur, qui ne refuse jamais d’aider les autres.»
De multiples unités policières – CID de Curepipe, SOCO, Police Dog, FIO et MCIT Sud – se sont déplacées pour enquêter sur cette affaire. C’est après avoir visionné les images Safe City que la police a été guidée vers une piste. Une voiture s’était arrêtée pendant cinq minutes devant l’abribus avant de vite reprendre la route. Suivant les informations reçues sur la voiture, quatre personnes ont été questionnées par la MCIT. Il s’agit d’un maçon de 28 ans habitant d’Alma, Verdun, qui avait loué cette voiture, un autre maçon de 28 ans habitant de Cité Alma, un homme de 31 ans de Dagotière et une femme de 23 ans de Quatre-Soeurs. Ils ont tous expliqué à la police qu’ils se sont arrêtés pour regarder la victime mais ils nient l’avoir tuée. Ils ont été relâchés après que leurs maisons ont été fouillées mais rien d’incriminant n’a été retrouvé chez eux.
À noter que plusieurs personnes ont été interrogées dans cette affaire jusqu’ici.
Publicité
Les plus récents