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Fond-du-Sac
Rave party et valse de questions
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Fond-du-Sac
Rave party et valse de questions
Image générée par Gencraft
La rave party de Fond-du-Sac fait toujours parler d’elle et suscite des interrogations. Forçant même le patron de la Special Striking Team (SST) à effectuer sa deuxième ‘sortie’ médiatique. Au micro de Nawaz Noorbux à qui il a accordé un entretien, Ashik Jagai a déclaré qu’il a été surpris par la quantité et les types de drogues saisis lors de cette descente, tout en donnant une liste de celles retrouvées : cannabis, skunk, LSD, cocaïne, ecstasy, aussi appelée MDMA. Quelques minutes après, le patron de la SST donnera une autre information : il y a eu cinq arrestations dont «une ou deux parmi les participants», n’étant pas sûr, semble-t-il, du nombre exact. Ashik Jagai n’a pas donné d’autres informations sur la saisie effectuée à Fond-du-Sac. D’où le fait que de plus en plus de zones d’ombre persistent autour de cette fameuse rave party et les questions fusent de partout, notamment de l’opposition, sur plusieurs points. Mais alors sur quel pied danser ?
Parmi ceux qui ont commenté le sujet : Bruneau Laurette. «Où est-ce que toute cette quantité de drogue a-t-elle été retrouvée ? Sur des participants et organisateurs ? A côté d’eux, sur le sol ? Y a-t-il eu des fouilles corporelles ? Des tests ont-ils été faits sur les ‘ravers’ ?» L’activiste et politicien s’interroge aussi sur la quantité de drogue saisie et sur la valeur de celle-ci. «Et où se trouvent ces drogues actuellement ?» Tout en nous rappelant qu’il y a eu des allégations de vol lors de cette descente. «Pourquoi la police n’organise-t-elle pas une conférence de presse comme elle l’avait fait après la saisie de Rivière-Noire en octobre 2022 et ainsi répondre aux questions des journalistes ?» Bruneau Laurette affirme d’ailleurs que c’est lui qui avait lancé l’alerte pour la rave party.
Ce qui est certain, c’est qu’Ashik Jagai, qui était en charge de cette opération à Fond-du-Sac a laissé partir tout le monde sauf cinq personnes, qui ont toutes depuis obtenu la liberté conditionnelle selon des sources policières. Car pour le patron de la SST, «toute cette quantité et ces types de drogues retrouvés» l’ont surpris et n’auraient pas été utilisés, vraisemblablement, par les «ravers». Reza Uteem était lui aussi surpris mais pour une toute raison : «A quoi a servi cette descente à Fond-du-Sac pour qu’après il n’y ait aucune arrestation digne de ce nom ?»
Est-ce si difficile d’inculper un consommateur de drogue sur un terrain vague ? Pour Me Sanjeev Teeluckdharry, «même si l’on ne retrouve pas de la drogue sur quelqu’un, mais à côté de lui, il y a une présomption selon laquelle il en consommait. Tout le monde sait, et même Ashik Jagai l’a reconnu, que lors d’une rave party il doit forcément y avoir de la drogue qui circule». L’avocat est d’avis que si des tests avaient été effectués sur les personnes présentes, on aurait su si elles étaient sous l’emprise de quelque drogue. «Or, ils n’ont même pas fait de tests. En débarquant dans une rave party, la SST ne devrait-elle pas s’équiper d’appareils permettannt d’en faire ?»
L’avocat nous rappelle que des rave parties ont eu lieu près de Grand-Bassin entre 2020 et 2023 sur le terrain occupé par Franklin. «Mais la police n’a ni rien entendu ni rien vu malgré les tintamarres. Franklin est tellement puissant qu’il a même obtenu que les autorités interdisent le vol de drone au-dessus du terrain de chasse de Grand-Bassin…»
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