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Rebecca D’Souza et sa passion des mots
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Rebecca D’Souza et sa passion des mots
Rebecca D’Souza, de mère mauricienne et de père indien, a sorti son tout premier livre, 89 questions to the Moon, le 6 décembre. Le livre en anglais, composé d’histoires courtes et de vers libres, est destiné aux enfants à partir de dix ans. La passion pour la lecture de cette Rosehillienne de 26 ans date de son enfance, se souvient-elle. «Enfant, mes parents me lisaient toujours des histoires. Je me souviens aussi des moments que je passais avec mon père à surligner les mots que je ne comprenais pas dans l’encyclopédie. Un jour, une de mes enseignantes m’a aussi offert un livre de fables. J’ai adoré ces animaux personnifiés et la morale qui accompagne chaque fable. C’est tout cela qui a forgé ma passion pour la lecture. La lecture a toujours fait partie de ma vie.»
Enfant unique, Rebecca D’Souza a vu le jour et a grandi au Koweït. C’est à l’âge de dix ans, à la séparation de ses parents en 2009, qu’elle et sa mère s’installent à Maurice. «Ma venue à Maurice était féerique. Au Koweït, on vivait dans un appartement et j’étais plutôt introvertie, entourée de mes livres, vivant dans mon monde. À Maurice, une autre culture s’offrait à moi. Il y avait la famille – les oncles et les tantes – puis le paysage, que j’ai trouvé magnifique. Pour une enfant, tout cela était magique», raconte-t-elle.
Après ses études secondaires à Maurice, Rebecca D’Souza s’envole pour la Grande péninsule où elle entame une licence en histoire de l’art à Maharaja Sayajirao University of Baroda, dans l’état de Gujarat. Ces études, qui devaient durer quatre ans, se sont étendues à cinq ans à cause de la pandémie. Mais l’Inde, c’est aussi la famille de son père, qu’elle retrouve à Goa. «J’ai passé la pandémie là-bas. Goa me fait penser à Maurice. Il y existe beaucoup de similitudes, notamment les plages, la verdure.»
En 2019, pendant ses études, l’image d’un garçon, assis sur une colline regardant la lune dans le ciel nocturne, l’inspire et elle se met à l’écriture. Ces histoires, qu’elle publie sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram, se retrouveront dans le livre 89 questions to the Moon. Une fois sa licence en poche, Rebecca D’Souza revient à Maurice fin 2021. Dans un premier temps, elle prend de l’emploi comme enseignante dans les écoles primaires Busy Bees, S.E.N.S. et Hampstead Junior School.
Attirée par le monde de la communication, elle finira par changer de métier pour prendre de l’emploi dans une agence de com. En 2022, elle prend connaissance de la subvention du President’s Fund for Creative Writing. Elle entame les démarches et quand elle l’obtient, elle se tourne vers les Éditions de l’océan Indien, qui acceptent de l’aider. Entre-temps, elle change encore de métier et devient Project Lead à The Talent Factory, une agence de relations publiques. Pour lancer son livre, elle se tourne vers la municipalité de Beau-Bassin–Rose-Hill qui accepte sa demande et c’est ainsi qu’elle a pu sortir son premier livre.
Entre-temps, Rebecca D’Souza continue d’écrire sur les réseaux sociaux. Dans sa page Look, see, elle compose des poèmes inspirés des paysages mauriciens. Elle espère pouvoir les publier l’année prochaine. «Ma famille et mes amis me soutiennent dans cette entreprise», souligne-t-elle. Outre sa passion pour la lecture et l’écriture, elle pratique également le dessin et le yoga. Elle rêve de pouvoir rééditer 80 Questions to the Moon avec des illustrations, chose qu’elle n’a pu faire à cause de contraintes financières. Quoi qu’il en soit, elle ne compte pas abandonner de sitôt sa passion des mots.
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