Alors que la joie et les festivités de fin d’année s’installent, Bibi Shaheena Noorjahan Juhoor, une habitante de Grand-Bois de 15 ans, se retrouve dans une situation difficile, car incapable d’entendre et donc de fonctionner comme tout autre être humain. Ses appareils auditifs, étant hors d’usage, doivent être remplacés d’urgence.

«Elle est née malentendante. En octobre 2012, lorsqu’elle n’avait que quatre ans, grâce à une subvention médicale du ministère de la Santé, nous avons pu l’emmener à Chennai, en Inde, où elle a subi une intervention chirurgicale et a reçu des implants cochléaires bilatéraux. Pour pouvoir entendre comme il faut, elle avait besoin d’appareils auditifs externes, que nous nous sommes procurés à l’époque. En tant que parents, nous avons également assuré une thérapie orthophonique pour qu’elle puisse comprendre, s’exprimer et parler. Nous avons également reçu, comme parents, des conseils sur la manière dont nous devions communiquer de manière plus efficace avec elle. Cela a été une période difficile que nous avons pu surmonter», confie sa mère, Yasmina, femme au foyer.

Cependant, depuis juillet, les appareils auditifs de Shaheena ne fonctionnent plus, ce qui l’empêche d’entendre et bouleverse complètement sa vie. «Les appareils ne sont plus sous garantie après tant d’années et ne sont pas disponibles à Maurice. Nous allons devoir les commander de l’étranger et leur coût s’élève à environ Rs 750 000. Notre famille compte cinq personnes, et seul mon époux est salarié. Shaheena est l’aînée des trois enfants. Je ne pouvais pas non plus travailler car je devais être disponible à tout moment pour aller la récupérer après ses séances de thérapie à l’école et m’assurer qu’elle était en sécurité parce qu’elle ne pouvait pas entendre depuis. Le ministère de la Santé nous avait aidés pour son intervention chirurgicale en 2012 mais cette aide financière est ponctuelle. Comme elle est mineure, elle est aussi sous notre responsabilité et les autres autorités ne peuvent pas nous aider financièrement (...). Compte tenu du coût élevé de la vie et des dépenses pour les autres enfants, c’est difficile à gérer. Ma fille demande impatiemment à chaque fois quand elle pourra entendre et revenir à la normale dans tous les aspects de la vie. Nous essayons de lui dire que tout ira bien, mais je n’en suis pas sûre moi-même», confie Yasmina, d’une voix émue, le dilemme d’une mère étant évident lorsqu’elle nous parle.

Face à ce défi, les parents de Shaheena ont été contraints de faire une collecte publique. La famille a pu récolter Rs 149 000 depuis septembre et lance désormais un appel à la solidarité pour obtenir le reste du montant. Le permis de collecte publique prend fin le 26 décembre. Les personnes souhaitant apporter une aide financière à Shaheena Juhoor peuvent effectuer un paiement sur le compte bancaire 03010100090685 (SBM) ou 000083080597 (MCB). Les deux comptes sont enregistrés au nom de Yasmina Juhoor, qui est aussi disponible sur le 57288510 pour toute information supplémentaire.